Réforme des retraites : des élus d'opposition réclament une suspension des travaux à l'Assemblée nationale
Les Républicains ont écrit un courrier au Premier ministre pour reporter les débats jusqu'à la fin de la conférence de financement. Le communiste André Chassaigne, président du groupe GDR, réclame une reprise des travaux après les municipales.
Les députés du parti Les Républicains ont à nouveau réclamé la suspension des débats sur la réforme des retraites, mardi 25 février, alors que l'Assemblée nationale va poursuivre ses travaux le week-end prochain. A ce stade, le calendrier prévu s'étend jusqu'au 6 mars, pour laisser aux députés une trêve parlementaire pendant les municipales des 15 et 22 mars.
Pour éviter un 49.3, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, les élus de droite ont adressé un courrier au Premier ministre et rédigé une proposition de résolution parlementaire en ce sens. Ces élus veulent "sortir de l'obstruction" et du "ping-pong oral dévastateur" entre les "insoumis" et la majorité dans l'Hémicycle, explique Damien Abad, le chef de file des députés LR. La démarche, a priori, n'a toutefois aucune chance d'aboutir.
L'extrême gauche assume une logique d'obstruction totale, et en face, la majorité cherche l'occasion d'un clash pour pouvoir justifier l'utilisation du 49.3.
Christian Jacob, président des LRà l'Assemblée nationale
Pour permettre un "débat serein" et cesser de travailler "sur un texte à trous", les Républicains demandent la "suspension des travaux" de l'Assemblée jusqu'à la fin de la conférence de financement. Celle-ci rassemble les partenaires sociaux pour trouver, d'ici fin avril, des solutions permettant de ramener le système des retraites à l'équilibre d'ici à 2027. L'opposition de droite propose au gouvernement de "déposer [ensuite] un nouveau projet de loi" qui tiendrait compte de cette conférence et serait débattu à l'Assemblée avec "un temps législatif programmé pour éviter l'obstruction parlementaire".
Le président du groupe Gauche démocrate et républicaine, le communiste André Chassaigne, a également demandé une suspension des travaux. "Ce gouvernement (...) a une forme de crispation mentale", a-t-il déclaré sur franceinfo. Il "s'est fixé, de façon complètement artificielle, l'objectif de terminer la discussion à l'Assemblée nationale avant les élections municipales. Mais sur quels critères ? Pourquoi, cette obsession ?" L'élu estime qu'il faut désormais "remettre les choses à plat".
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