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L'âge de départ à la retraite à 64 ans "plus négociable" pour Elisabeth Borne : "C'est le cœur de la réforme", justifie François Bayrou

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Article rédigé par franceinfo
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Le président du Modem François Bayrou était l'invité de Questions politiques sur France Inter, avec franceinfo et Le Monde dimanche 29 janvier.

"C'est le cœur de la réforme, si on disait que la réforme, ça n'est plus le décalage pour qu'il y ait plus de personnes qui travaillent, alors il n'y aurait plus de réforme", estime dimanche 29 janvier dans l'émission Questions politiques sur France Inter, avec franceinfo et Le Monde, François Bayrou, président du MoDem, haut-commissaire au Plan et maire de Pau justifiant ainsi les propos d'Elisabeth Borne sur franceinfo, indiquant que l'âge légal de départ à 64 ans "'n'est plus négociable".   

"Notre système des retraites est en déficit extrêmement grave depuis très longtemps", a poursuivi François Bayrou, "il y a un déficit de 30 milliards d'euros tous les ans". François Bayrou estime qu'il existe une sorte de relativisation de la charge de la dette. Face à la bataille des chiffres entre le gouvernement et les syndicats, François Bayrou propose "une mission flash de la Cour des comptes et de l'Insee" pour éclairer les Français et pour qu'en "deux semaines, ils regardent quelle est la crédibilité des chiffres" sur le déficit du régime des retraites.    

"La réforme est inéluctable"

De son côté, le Conseil d'orientation des retraites, par la voix de son président, Pierre-Louis Bras, a déclaré il y a quelques jours au cours d’une audition par les commissions des affaires sociales et des finances de l’Assemblée nationale que les dépenses des retraites "ne dérapaient pas". Selon François Bayrou, "le COR est une institution dans laquelle tous les partenaires sociaux sont engagés et qui, depuis longtemps, défendent l'idée que ce n'est pas si grave que ça", a-t-il estimé. Il n'est pas, pour autant, pour couper des têtes au COR qu'il "ne faut pas le supprimer".  

>> "Les dépenses de retraites" sont "relativement maîtrisées", affirme le président du Conseil d'orientation des retraites

La dette est "immorale" et "prétendre qu'il ne faut pas de réforme", c'est "aller à l'encontre des règles élémentaires qui devraient unir les générations", a-t-il expliqué.  

Emmanuel Macron peut compter sur la solidarité du MoDem : "De tous les groupes de la majorité, celui qui paraît aujourd'hui le plus soudé dans la solidarité, c'est le nôtre", a-t-il affirmé. Selon lui, le gouvernement ne peut pas reculer : "Quelques responsables du pays, y compris le président de la République, ne peuvent pas considérer que cette réforme peut être abandonnée. Si on est un minimum responsables, la réforme est inéluctable. Une très grande partie des Français n'ont pas compris quel était l'enjeu pour eux-mêmes et pour leurs enfants".  

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