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Grève des éboueurs à Paris : "La situation n'est pas près de s'améliorer", prévient la Fédération des services publics

Sur franceinfo, Natacha Pommet assure que "les poubelles vont continuer à s'accumuler dans les rues tant que le président de la République ne retirera pas cette loi" de réforme des retraites.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des poubelles entassées dans le 16e arrondissement à Paris, le 11 mars 2023. (ANNA JAUJARD/RADIOFRANCE)

"La situation n'est pas près de s'améliorer" à Paris, où une grève des éboueurs est en cours depuis trois semaines contre la réforme des retraites, affirme ce samedi sur franceinfo Natacha Pommet, secrétaire générale de la CGT Services publics. Certes, deux des trois sites d'incinération de la région francilienne sont ouverts et réceptionnent normalement les camions-bennes (Ivry-sur-Seine et Saint-Ouen), mais Natacha Pommet prévient qu'il y a toujours des grévistes du côté "du ramassage". "Si l'incinération est en route, mais qu'il n'y a pas de ramassage, alors il n'y a rien à brûler", indique la syndicaliste. 

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Natacha Pommet insiste d'ailleurs sur la détermination des "salariés [qui] ont bien l'intention de continuer à se mobiliser contre cette loi infâme". Elle met en garde le gouvernement, et assure que "les poubelles vont continuer à s'accumuler dans les rues tant que le président de la République ne retirera pas cette loi". La secrétaire générale de la CGT Services publics liste les autres villes concernées par cette grève des éboueurs, évoquant Marseille, Nantes, Orléans, Poitiers ou encore Saint-Brieuc. "Depuis le 7 mars, une trentaine de métropoles ou agglomérations" sont touchées par ce mouvement social. 

La secrétaire générale de la CGT Services publics reconnaît que les poubelles qui s'amassent dans les rues de la capitale peuvent être brûlées par certains black blocs durant les manifestations contre la réforme des retraites. "C'est un véritable problème", admet Natacha Pommet, mais elle est catégorique, cela "relève de la sécurité publique et non pas de la grève des éboueurs". "C'est une question de sécurité publique et cela relève du ministère de l'Intérieur, mais absolument pas des agents qui utilisent leur droit constitutionnel de faire grève", ajoute-t-elle.  

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