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Grève des éboueurs : encore près de 10 000 tonnes de déchets non ramassés à Paris, l'adjoint à la Sécurité décrit un "système d'embolie"

Malgré la réouverture des usines d'incinération autour de Paris vendredi, près de 10 000 tonnes d'ordures sont toujours en attente de ramassage dans la capitale.
Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Paris
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Temps de lecture : 2min
À Paris, les déchets s'accumulent en raison de la grève des éboueurs contre la réforme des retraites, le 23 mars 2023. Photo d'illustration. (DELPHINE GOLDSZTEJN / MAXPPP)

Encore près de 10 000 tonnes de déchets restent non-ramassés dans les rues de Paris, annonce vendredi 24 mars la mairie à France Bleu Paris, malgré la réouverture des usines d'incinération. L'adjoint en charge de la Sécurité, Nicolas Nordman décrit un "système d'embolie"

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La semaine dernière, il y avait 6% de grévistes chez les éboueurs de Paris, un taux qui grimpe aujourd'hui à 25% selon Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris. La municipalité continue de réquisitionner ses agents pour mobiliser 158 bennes ce vendredi, soit 10% de plus que d'habitude. Mais ces efforts ne suffisent pas. La situation reste dégradée. Nicolas Nordman, adjoint à la maire en charge de la Sécurité décrit "une forme d'embolie du système".

"La totalité des bennes qui sont prévues habituellement pour une journée sont en activité mais le sujet, c'est de pouvoir vider les bennes et donc de pouvoir amener les ordures dans les centres d'incinération qui étaient pour la plupart bloqués."

Nicolas Nordman, adjoint à la maire de Paris

à franceinfo

Le Syctom qui gère les incinérateurs indique vendredi que deux des trois usines d'incinération sont débloquées (à Saint Ouen et à Issy-les-Moulineaux). Une assemblée générale doit décider de la suite du mouvement. Le Premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, indique lui que les trois usines d'incinération qui desservent Paris ne sont plus bloquées. Il s'agit des incinérateurs de Saint-Ouen, d'Ivry-sur-Seine et d'Issy-Les Moulineaux qui étaient encore bloqués jeudi.

"Apparemment, la situation s'est améliorée aujourd'hui, se félicite Nicolas Nordman, mais inévitablement cela engendre des files d'attente pour déverser les bennes et cela réduit de moitié la capacité à enlever les ordures. Donc, on est moins sur un sujet d'absence de personnel que sur une forme d'embolie du système qui permet de pouvoir se débarrasser des ordures de la rue jusqu'à l'usine d'incinération." La municipalité prévoit de poursuivre ses efforts ce week-end, notamment dans les petites rues, et pas seulement sur les grands axes.

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