Réforme des retraites : des tensions en marge d'une manifestation place d'Italie à Paris, 81 personnes ont été interpellées

Article rédigé par Valentine Pasquesoone, Benoît Jourdain
France Télévisions
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Un manifestant pousse une poubelle sur un feu lors d'une manifestation à Paris, le 18 mars 2023, contre la réforme des retraites. (JULIEN DE ROSA / AFP)
Environ 4 000 personnes défilent à l'appel de la CGT, a appris franceinfo auprès de la police. Mais les organisateurs demandent la dispersion en raison de la présence de casseurs en marge du cortège. Plus tôt dans la soirée, 10 autres personnes avaient été interpellées place de la Concorde.

Ce qu'il faut savoir

La tension ne retombe pas. Une manifestation s'est élancée de la place d'Italie à Paris pour protester contre la réforme des retraites et l'utilisation de l'article 49.3 par le gouvernement, samedi 18 mars en fin de journée. Environ 4 000 personnes ont défilé à l'appel de la CGT, a appris franceinfo auprès de la police. Mais les organisateurs ont demandé la dispersion en raison de la présence de casseurs en marge du cortège.

Selon la reporter de France Inter sur place, quelques casseurs habillés en noirs ont incendié des poubelles et les forces de l'ordre ont utilisé du gaz lacrymogène. Le parcours annoncé par les syndicats n'a pas été respecté. Quatre-vingt-une personnes ont été interpellées, a appris franceinfo.

Plus tôt dans la soirée, du côté de la place de la Concorde, où les rassemblements ont été interdits ce samedi soir, dix personnes avaient été interpellées, selon la préfecture de police de Paris. Ce direct est désormais terminé

Des échauffourées à Nantes et Brest. A Nantes (Loire-Atlantique) et Brest (Finistère), les manifestations ont été marquées par des tensions avec les forces de l'ordre. A Nantes, où entre 6 000 et 15 000 opposants à la réforme des retraites, selon la police ou les syndicats, ont défilé, les forces de l'ordre, cibles de jets de bouteille, ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène tandis que des poubelles étaient enflammées sur les voies du tramway. A Brest, où ils étaient entre 5 000 à 8 000, une manifestation sauvage a succédé au rassemblement syndical, entraînant des tirs de gaz lacrymogène.

La grève se durcit dans les raffineries. L'arrêt des installations de la raffinerie TotalEnergies de Normandie "a débuté vendredi soir", a déclaré samedi 18 mars à l'AFP le secrétaire général CGT de la plus importante raffinerie du pays, Alexis Antonioli. "Les unités s'arrêtent depuis hier soir", a-t-il ajouté. Cette mise à l'arrêt prendra toutefois plusieurs jours et ne devrait pas provoquer de pénuries de carburant immédiates dans les stations-service du pays. Suivez notre direct.

Des rassemblements interdits à Paris. Les rassemblements place de la Concorde et sur les Champs-Elysées ont été interdits par la préfecture de police de Paris, samedi, "en raison de risques sérieux de troubles à l'ordre et à la sécurité publics". Cette décision fait suite à deux soirées de manifestations émaillées d'incidents contre le recours au 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites. "Les personnes qui tenteraient de s'y regrouper seront systématiquement évincées par les forces de l'ordre" et pourront être verbalisées, a précisé la préfecture auprès de l'AFP.  

"On avait alerté le président de la République" de risques de débordements, affirme Philippe Martinez. "Personne ne pourra nous dire ou nous rétorquer que n'avons pas alerté le président." Le secrétaire général de la CGT a réagi sur Europe 1, samedi, à la suite des rassemblements organisés vendredi contre la réforme des retraites. "Dans un courrier où on demandait à être reçus, nous évoquions noir sur blanc une situation explosive", a souligné Philippe Martinez.