Retraites : la réforme est "indispensable" pour "sauver notre système" par répartition, affirme Emmanuel Macron

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Emmanuel Macron à La Haye, aux Pays-Bas, le 30 janvier 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)
Le chef de l'Etat défend également Elisabeth Borne, pour qui le recul de l'âge n'est "plus négociable" : "Quand elle dit quelque chose, elle le dit avec de bonnes raisons et je la soutiens."

Ce qu'il faut savoir

Le chef de l'Etat se montre déterminé à la veille de la deuxième grande journée de mobilisation. La réforme des retraites est "indispensable quand on se compare en Europe" pour "sauver notre système" par répartition, a déclaré Emmanuel Macron, lundi 30 janvier. Interrogé lors d'une conférence de presse à La Haye, le président français a également défendu sa Première ministre. Elisabeth Borne a déclaré ce week-end que le report de l'âge de départ à la retraite n'était "plus négociable". "Quand elle dit quelque chose, elle le dit avec de bonnes raisons et je la soutiens", a expliqué Emmanuel Macron. Ce direct est maintenant terminé. 

La disparition des régimes spéciaux validée en commission à l'Assemblée. Après sept heures d'échanges au sein de la commission des affaires sociales, l'article premier sur la disparition de la plupart des régimes spéciaux a été validé. La plupart, dont ceux de la RATP, des industries électriques et gazières et de la Banque de France, seront mis en extinction, prévoit le projet du gouvernement.

La moitié des enseignants, de la maternelle au lycée, devraient faire grève mardi. "On savait que nous n'irions pas jusqu'à 70% comme lors de la première mobilisation. Mais 50% reste un très bon chiffre", a expliqué Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire. Dans le second degré (collèges et lycées), le Snes-FSU prévoit aussi "plus de 50% de professeurs grévistes".

11 000 policiers et gendarmes seront mobilisés mardi. 4 000 membres des forces de l'ordre seront déployés à Paris, a annoncé le ministre de l'Intérieur. Lors de la première journée de mobilisation, le 19 janvier, plus de 10 000 forces de l'ordre, dont 3 500 à Paris, avaient été mobilisés. "C'est l'honneur de la police nationale et de la gendarmerie que de permettre ce droit à manifester, qui est un droit constitutionnel", a déclaré Gérald Darmanin.

Entre 1 et 1,2 million de manifestants attendus mardi. D'après un document confidentiel des renseignements territoriaux, que franceinfo a pu consulter, 240 manifestations et rassemblements sont prévues partout en France. A Paris, 1 000 à 2 000 "gilets jaunes" et 200 à 400 éléments radicaux sont attendus. "Les 'gilets jaunes', bien présents lors de la précédente journée nationale d'action, pourraient tenter de faire dégénérer la mobilisation", estiment les renseignements territoriaux.

Des transports très perturbés mardi. Les syndicats appellent à manifester mardi pour protester contre le projet du gouvernement. Cette deuxième journée de grève sera marquée par d'importantes perturbations dans les transports en commun, comme à la SNCF et à la RATP, qui ont dévoilé dimanche leurs premières prévisions de trafic. Air France a annoncé lundi l'annulation d'un vol court et moyen-courrier sur dix. On fait le point sur les perturbations prévues.