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Hausse du salaire des enseignants dès 2021 : encore trop de zones d’ombres, s'inquiète le syndicat FSU

Le ministère de l'Education nationale promet aux organisations syndicales de débloquer une enveloppe de 500 millions d'euros pour 2021. Elle sera consacrée à la revalorisation des salaires des enseignants.

Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une banderole de la FSU, la première fédération syndicale chez les professeurs, lors d'une manifestation. (AURÉLIE LAGAIN / FRANCE-BLEU BREIZH IZEL)

Cette promesse suffira-t-elle à rassurer et à calmer la colère des enseignants, mobilisés depuis plus d'un mois ? Le ministre de l'Education leur promet 500 millions d'euros de revalorisations salariales pour l'année 2021. La mesure doit compenser, en partie, les effets de la future réforme des retraites. C’est la première étape d'un long processus qui va s'étaler jusqu'en 2037.

Cette enveloppe budgétaire de 500 millions d'euros a été présentée aux syndicats par Jean-Michel Blanquer, lundi 13 janvier. Ce montant était évoqué depuis plusieurs semaines, mais c'est la première fois que le ministre s'engage formellement sur un chiffre, 500 millions, donc, pour la première année de revalorisation. Tous les enseignants seront concernés, assure l'entourage du ministre, mais pas tous de la même manière. Quant aux années suivantes, après 2021, il faudra attendre une loi de programmation pour avoir des chiffres et du concret.

"Ça avance un peu, mais..."

Pour Benoît Teste, le secrétaire général de la FSU, la première fédération syndicale chez les professeurs, c'est une avancée, même s'il reste des zones d'ombre. "Ça avance un peu, reconnait-il. Il y a un engagement sur des sommes. Et sur le fait que ce sera cumulatif : des sommes supplémentaires seront ajoutées année après année pour un processus de revalorisation."

Benoît Teste se dit pourtant "malgré tout déçu" de la réunion au ministère de l'Education, en l'absence "d'éléments tangibles" sur l'affectation des 500 millions d'euros : "On un même inquiets que cela ne concerne pas tous les enseignants". Autre sujet d'inquiétude, "les fameux 10 milliards d’euros qui devaient au final résulter du processus cumulatif [à l'horizon 2037] ne sont absolument plus confirmés, et le ministre nous dit qu’il verra au fur et à mesure du processus."

Pour Benoît Teste et la FSU, les inquiétudes sur des contreparties ne sont pas non plus levées. "Une revalorisation liée à une redéfinition des métiers, c’est ce que l’on dénonce depuis le début et c'est ce qui nous inquiète" conclut le secrétaire national de la fédération. La FSU appelle à poursuivre la mobilisation et manifestera, comme prévu, mercredi et jeudi.

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