Cet article date de plus de treize ans.

Reprise des négociations sur les salaires de la restauration

La baisse des prix, appliquée par seulement un restaurateur sur deux depuis le 1er juillet, date du passage de la TVA de 19,6 à 5,5% (hors alcool), n'a pas eu, un mois après, d'effet visible sur l'activité du secteur. Du côté des salariés, on attend toujours les augmentations et les embauches au moment où les négociations sur les salaires démarrent entre syndicats et patronat.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Volet important de la baisse de la TVA : les augmentations de salaire. Le résultat se fait attendre. Les négociations doivent reprendre à la rentrée puisque la proposition d'augmentation moyenne des salaires moyenne de 5,6% a été acceptée par la CFDT et la CGC, mais jugée "insuffisante" par la CGT, FO et la CFTC.

Le secrétaire d'Etat chargé du Commerce, Hervé Novelli, s'est dit convaincu que les salaires dans la restauration seraient augmentés "quoi qu'il arrive". "Quoi qu'il arrive, les salaires seront augmentés dans le secteur de la restauration et c'était un des points qui me semblait très important pour contribuer à l'attractivité dans cette branche qui a du mal à recruter", a-t-il ajouté.

L’activité du secteur ne semble pas révolutionnée par cette baisse de la TVA. "Fin juin on était à -8% en terme de fréquentation. Au 20 juillet, on était à +2%". Président du syndicat des restaurants de chaîne (SNRTC), Philippe Labbé ne fanfaronne pas mais considère que "les consommateurs semblent avoir pris conscience petit à petit des baisses de prix".

Si moins d'un restaurateur indépendant sur trois a baissé ses prix, selon Bercy, 90% des chaînes ont respecté ou dépassé l'accord conclu entre l'Etat et les organisations professionnelles et largement communiqué sur leurs "efforts en faveur du pouvoir d'achat".

Fait rare, ces professionnels se félicitent de la baisse du "ticket moyen", le prix moyen tout compris payé par personne. "Moins 5%", se réjouit M. Labbé qui explique : "la baisse porte sur le prix TTC payé par le consommateur. C'est donc lui qui profite de la baisse". Quant au restaurateur, "son chiffre d'affaires hors taxes ne change pas ou augmente avec la fréquentation".

Caroline Caldier avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.