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Renault : trois cadres haut placés mis à pied

Trois hauts cadres du groupe automobile français Renault ont été placés en "mise à pied conservatoire" hier. _ Ces mises à pied résulteraient du soupçon qu'ils aient diffusé hors l'entreprise des informations sur la voiture électrique.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©Renault)

L’affaire remonte à la fin de l’été dernier. Une “ alerte éthique ” a été portée à la connaissance du comité de déontologie.
“L'investigation qui a suivi a conduit à une mise à pied conservatoire de trois cadres de Renault”, a déclaré une porte-parole de l’entreprise.
Le système d’alerte éthique invite les salariés à alerter leurs dirigeants lorsqu’ils constatent des mauvais comportements professionnels dans l’entreprise qui peuvent faire courir un risque sur le plan financier, sécuritaire ou technique.
_ “C'est une affaire qui dure depuis quelques mois déjà”, a
déclaré de son côté une source proche de Renault, sous couvert
d'anonymat. “Il s'agit de personnes qui ont été prises la main
dans le sac pour espionnage industriel ”.

De source proche du dossier, les trois cadres mis à pied auraient été chassés hier de leur bureau au Technocentre Renault à Guyancourt en région parisienne.
Il s'agirait du directeur de l'amont des avant-projets et des prestations, un cadre très haut placé qui est l'un des 30 membres du comité de direction de Renault, de son adjoint responsable des avant-projets et de l'un des responsables du projet de voiture électrique.

_ La vente de secrets industriels serait particulièrement préjudiciable au programme de Renault sur le véhicule électrique, technologie désormais incontournable dans le secteur automobile et devenue centrale dans la stratégie du groupe au losange.

_ Le comité de direction de Renault compte 30 membres et est chapeauté par Carlos Ghosn, patron de Renault et du japonais Nissan.

_ En droit français, la mise à pied conservatoire, mesure provisoire à durée indéterminée, permet d'écarter le salarié de l'entreprise dans l'attente d'une éventuelle sanction. Le contrat de travail est suspendu et le salarié n'est pas rémunéré.

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