Renault : perquisition dans les bureaux des trois cadres soupçonnés d'espionnage

C'est dans le cadre de l'enquête judiciaire sur l'affaire d'espionnage industriel présumé chez Renault, menée sous la direction du parquet de Paris, qu'a eu lieu la perquisition menée par la DCRI, le service de contre-espionnage français, au technocentre Renault de Guyancourt. Le journal Le Parisien révèle que les enquêteurs ont discrètement opéré en dehors des heures de bureaux.

Les enquêteurs du contre-espionnage avancent dans le flou. Ils ne disposent pas des conclusions de l'enquête interne menée par le constructeur automobile, via une officine privée, et ils n'ont pas auditionné les trois cadres soupçonnés d'avoir dérobé des informations sur les futurs véhicules électriques de la marque au losange, au bénéfice d'un éventuel commanditaire indéterminé.

Les enquêteurs suivent différentes pistes. D'une part, ils cherchent à savoir qui est à l'origine de la lettre anonyme qui a dénoncé les trois cadres soupçonnés d'avoir dérobé des informations sur les futurs véhicules électriques de la marque au losange, au bénéfice d'un éventuel commanditaire, qui reste indéterminé. D'autre part, ils tentent de déterminer exactement le rôle de Michel Balthazard, Mathieu Tennenbaum, et Bertrand Rochette. Les trois hommes clament leur innocence et Bertrand Rochette a même déposé une citation contre Renault pour diffamation non publique. Les deux autres ont annoncé leur intention de suivre la même voie, pour dénonciation calomnieuse.

A Guyancourt, les enquêteurs auraient voulu saisir les ordinateurs des trois cadres, selon Le Parisien. Ils avaient dû laisser sur place leur matériel professionnel avant de quitter l'entreprise.