Réforme financière : un an après le G20 de Londres, où en est-on ?
Un "sommet historique" avait dit Barack Obama. L'émergence d'un "nouvel ordre mondial" s'était exclamé Gordon Brown. "Le temps du secret bancaire est révolu" avait affirmé Nicolas Sarkozy. Le 2 avril 2009, les dirigeants du G20 affichaient leur satisfaction. Ils avaient réussi à se mettre d'accord sur une réforme des mécanismes de l'économie mondiale.
Mais un an plus tard, cette réforme reste encore majoritairement à l'état de projet...
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Lutte contre les paradis fiscaux : tout commence vraiment maintenant
Le G20 en avait fait une priorité : lutter contre la fraude fiscale transnationale. Sous la pression, plusieurs pays ont promis de jouer la transparence (LIRE ENCADRE). Des promesses qui seront prochainement vérifiées : l'OCDE vient de lancer une grande opération de "contrôle de conformité". En revanche, c'est toujours flou concernant les sanctions promises par le G20...
Quant aux banques françaises, elles avaient promis sous la pression du gouvernement de se désengager des paradis fiscaux avant le 31 mars 2010... c'est-à-dire avant-hier. Et la semaine dernière, beaucoup d'établissements bancaires possédaient encore des filiales dans des pays montrés du doigt pour leur manque de transparence.
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Nouvelles règles de gouvernances des marchés financiers : les retardataires rappelés à l'ordre
"Nous avons tous la responsabilité mutuelle de respecter nos engagements". Plusieurs dirigeants du G20, dont Barack Obama et Nicolas Sarkozy, ont publié le 30 mars dernier une lettre ouverte pour exhorter les gouvernements à redoubler d'efforts. Il faut dire que de nombreux pays renâclent à respecter leurs promesses, notamment en matière de limitation des bonus dans le milieu bancaire.
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Taxe sur les banques : le prochain chantier
Aux précédents G20, cette taxe sur les transactions financières a été seulement évoquée. Mais Paris et Berlin, rejoints par Londres, espèrent qu'elle pourra être adoptée au niveau international au cours des prochains mois. Mais encore faut-il savoir à quoi elle servira : rembourser les aides de l'Etat ? Alimenter les budgets nationaux ? Constituer un fonds de réserve en cas de nouvelle crise ? La question reste entière...
Céline Asselot
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