Réforme du permis de conduire : les délais de passage ont été réduits de 98 à 70 jours entre deux examens
Lors d'un déplacement à Créteil, Bernard Cazeneuve doit dresser un premier bilan de la réforme du permis de conduire, à l'occasion de l'entrée en vigueur de nouvelles questions réécrites et mises à jour pour l'épreuve du Code de la route.
Repasser le permis de conduire après un échec est désormais plus rapide. Deux ans après son lancement, la réforme du permis de conduire a réduit les délais moyens entre deux passages de l'examen pratique de 98 à 70 jours au 1er janvier 2016, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur, publiés lundi 2 mai.
La réforme, présentée en juin 2014, entendait réduire à 45 jours le délai pour repasser l'examen pratique après un premier échec. Selon le ministère, cet objectif "sera atteint courant 2017".
Puisque les délais sont plus courts, les candidats prennent moins de leçons entre deux examens. Ils économiseront ainsi 400 euros pour leur formation, d'un coût moyen de 1 500 euros avant la réforme.
Une attente considérablement réduite en Ile-de-France
En 2013, dix départements présentaient des temps d'attente de 120 jours ou plus. En Ile-de-France, le délai moyen a notamment diminué de 36 jours l'an dernier à Paris, de 50 jours en Seine-Saint-Denis, de 46 dans le Val-d'Oise et de 41 en Seine-et-Marne. L'attente s'est réduite de 25 jours dans les Bouches-du-Rhône, de 34 jours dans les Alpes-Maritimes et de 28 jours dans le Rhône. Seuls trois départements (Indre, Tarn, Corse-du-Sud) ont vu l'attente augmenter entre janvier 2015 et 2016.
Les zones "en tension", où la baisse est significative, ont notamment fait l'objet de recrutements spécifiques, venus renforcer les 125 inspecteurs du permis formés depuis 2014 dans le cadre des promotions annuelles.
Cette baisse générale s'explique aussi par la réduction depuis août 2014 de la durée de l'examen pratique de 35 à 32 minutes – permettant à un inspecteur de faire passer désormais 13 candidats par jour au lieu de 12 –, ce qui a engendré 110 000 nouvelles places d'examen par an, selon le ministère. Quelque 142 000 autres places devraient être générées par l'externalisation de la surveillance des épreuves du Code de la route, qui débute au 1er juin.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.