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Raymond Soubie : "Le rapport Combrexelle va dans le bon sens"

Jean-Denis Combrexelle va remettre mercredi midi à Manuel Valls son rapport très attendu sur l'assouplissement du droit du travail en France. Alors qu'une partie de la gauche et les syndicats critiquent déjà vivement ce document, à droite, beaucoup y sont favorables. Pour Raymond Soubie, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, il va "dans le bon sens".
Article rédigé par franceinfo
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Ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie est aujourd'hui président de deux sociétés de conseil. Il rappelle que le rapport Combrexelle, qui est remis mercredi midi à Manuel Valls, n'est pas le premier sur le sujet. Il y en a eu deux autres : l'un très imprégné par une vision de gauche, issu du think tank Terra Nova et l'autre d'inspiration nettement libérale, de l'Institut Montaigne. "La solution est de dire que l'Etat ne réformera jamais le droit du travail; les partenaires sociaux ne peuvent pas le réformer par négociation interprofessionnelle, sauf à la marge, parce que trop compliqué, avec une charge politique trop lourde. Donc il faut donner aux branches et aux entreprises la possibilité de le réformer ". Pour lui, le rapport de Jean-Denis Combrexelle va donc "tout à fait dans le bon sens ".

Heures supplémentaires

"Il dit que si le droit du travail est aussi touffu, c'est que l'Etat le veut bien. Chaque fois qu'il y a une demande qui s'exprime dans la société française, on fait une loi ou un décret. Donc tout ça s'entasse ". Il est donc favorable à la proposition d'enlever une disposition à chaque fois qu'on en rajoute une. Il note également une contradiction entre le discours du président de la République sur le maintien des 35 heures comme durée légale et les aménagements avancés par le rapport, notamment sur le relèvement du niveau de déclenchement des heures supplémentaires.

Syndicats et patrons "trop figés "

ll souligne que le gouvernement devra lui-même prendre des mesures, car les partenaires sociaux sont paralysés. Pour lui, les Français sont mûrs pour plus de flexibilité dans le droit du travail : "Nous sommes dans un système dans lequel les syndicats - 5% de taux de syndicalisation en France - ne représentent quasi-rien. Et Combrexelle dit aussi qu'il y a un problème de négociateurs du côté patronal qui sont un peu figés, alors que les salariés sont sans doute plus ouverts ".

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