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Quatre dirigeants du groupe Akers retenus par 120 salariés

Les quatre dirigeants du groupe métallurgique Akers ont donc passé la nuit dans leur usine de Fraisses dans la Loire, séquestrés par leurs salariés depuis hier matin. _ Ces salariés sont en grève depuis une semaine, pour protester contre la fermeture programmée du site. Mais ils ont décidé de frapper plus fort hier, à l'issue d'une réunion de négociation.
Article rédigé par franceinfo
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Les quatre cadres sont retenus dans une salle de l'entreprise et "traités correctement", de l'avis du directeur du site de Fraisses Laurent Dousselin. Les salariés leur ont apporté des lits picots, des savonnettes et leur ont fait livrer des pizzas.

Avec le directeur de l'usine, sont toujours séquestrés le directeur d'Akers France, son DRH et un autre cadre. Tous étaient venus participer à cette journée de négociations. Des négociations rompues dans la soirée, après l'ultime proposition de la direction : "20.000 euros de prime extra-légale (les syndicats
réclamaient 60.000 euros et sont descendus à 30.000 au moins) mais assortis de conditions": reprise du travail,
qualité de la production, absence de dégradations, des conditions sur lesquelles les
salariés "refusent de s'engager".

Le groupe Akers a annoncé en novembre 2009 son intention de fermer son
usine de Fraisses, où 120 salariés travaillent à la fabrication de cylindres de laminoir, évoquant un effondrement de ses commandes.

Ce groupe suédois, en tout cas, n'apprécierait pas du tout la tournure des évènements depuis hier. Les dirigeants en Suède auraient fait savoir ce matin qu'ils n'avaient pas l'intention de céder face aux exigences des grévistes. Pas l'intention non plus de laisser leurs cadres passer une deuxième nuit dans l'usine...

Cécile Quéguiner avec agences

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