Quand des particuliers se retrouvent piégés par des emprunts toxiques
Il n'y a pas que Dexia, la banque franco-belge, à payer aujourd'hui son appétit pour les prêts toxiques. Des anonymes aussi, de simples particuliers, (mal) conseillés par leur banque, en l'occurrence BNP Paribas et le Crédit Agricole, selon l'Afub.
_ L'association explique avoir reçu en effet les plaintes de 148 personnes qui auraient souscrit en 2008 ou 2009 des emprunts immobiliers conséquents -entre 200.000 et 300.000 euros- en francs suisses. Idée saugrenue, surtout lorsqu'on habite loin de la frontière helvétique, mais les banques, misant sur la stabilité de la monnaie suisse, assuraient alors que l'affaire était sans danger, omettant de préciser qu'il s'agissait de "spéculation pure".
On connait la suite : la flambée du franc suisse. Et voilà ces modestes emprunteurs devant supporter "un surcoût de 20 à 30%", affirme Serge Maître, le délégué général de l'Afub, qui estime qu'outre les 148 plaintes reçues, c'est potentiellement 15.000 personnes au moins qui seraient concernées par ces prêts. L'association demande maintenant aux banques de renégocier ces contrats.
Cécile Quéguiner
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