PSA, Renault : le secteur automobile au ralenti
Le patron de Renault, Carlos Ghosn, tente de rassurer les salariés de l'usine de Sandouville, près du Havre. C'est dans cette usine que la suppression de 1.000 emplois a récemment été annoncée, à cause des mauvaises ventes de la Laguna.
Lors d'une rencontre hier avec Nicolas Sarkozy, il a promis de maintenir une activité sur le site. Et d’annoncer la fabrication sur place d'un nouveau véhicule utilitaire à partir de 2012. Cette décision n'aura cependant "pas d'incidence sur le plan de départs en cours à Sandouville", a précisé une porte-parole de Renault. Mais "cela donne une visibilité sur l'avenir" de ce site, a-t-elle estimé.
Une meilleure visibilité ? Peut-être, rétorque Guy Vallot, secrétaire FO du comité d'entreprise, "mais cela ne nous dit pas comment on passe le cap jusqu'en 2012", lance le syndicaliste. "Que fait-on d'ici 2012 alors que l'Espace est en fin de vie, qu'on produit 5 Vel Satis par jour et que la fabrication de la Laguna est tombée à 120 exemplaires contre 480 au printemps?", interroge à de son côté Fabrice Leberre, délégué CGT.
Chômage technique chez Peugeot Sochaux
Et il n’y a pas que chez Renault que les voitures sont moins nombreuses à sortir des usines. Sur les sites PSA Peugeot Citroën de Sochaux (Doubs) et de Mulhouse (Haut-Rhin), la production de véhicules va être suspendue pendant une dizaine de jours au 3ème trimestre, soit une perte d'environ 32.000 voitures, a indiqué hier leurs directions.
PSA est touché de plein fouet par la crise financière mondiale : le marché automobile en Europe de l'Ouest s'est effondré au mois d'août (moins 17 %). Les voitures neuves restent dans les parcs. Selon la direction sochalienne, "la crise financière crée un impact, car elle reporte les achats".
Du côté des salariés, soit un effectif cumulé de 23.000 personnes sur les deux sites, l’inquiétude grandit. A Sochaux, "il faut remonter à 1993 pour retrouver un arrêt d'une telle ampleur", soulignent les syndicats.
Les directions de Sochaux et Mulhouse ont assuré que la rémunération des salariés serait maintenue. Mais l'usine de Mulhouse pourrait se séparer de 250 à 300 intérimaires, selon la section FO.
Cécile Mimaut, avec agences
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