Pas de promotion à 50% sur les produits alimentaires : le gouvernement doit avoir "une politique consumériste plus affirmée", plaide Michel-Edouard Leclerc
Le président du comité exécutif des magasins Leclerc dénonce sur franceinfo la loi Egalim, qui oblige les distributeurs à vendre les produits alimentaires avec une marge minimale de 10% censée bénéficier aux producteurs.
"Nous voulons une politique consumériste plus affirmée de la part du gouvernement", a réagi Michel-Edouard Leclerc mercredi 6 juin sur franceinfo, alors que Bercy a écarté le retour des promotions à 50% sur les produits alimentaires. "Mes collègues et moi ne voulons pas être prisonniers du discours politicien, explique ainsi le président du comité exécutif des magasins Leclerc. Tout le monde a sous-estimé l'inflation en France. L'inflation arrive, elle va être au moins de 7% en septembre, octobre. Dans nos magasins elle n'est que de 3% parce qu'on a retenu, on a pris sur nos marges."
Le projet de loi sur le pouvoir d'achat est présenté ce jeudi en Conseil des ministres par Bruno Le Maire et notamment le chèque alimentaire.
"Dans ce moment de montée de l'inflation, qu'il n'y ait pas de marge, vendre à prix coûtant, cela ne me gêne pas. Je souhaite être moins cher, me battre contre l'inflation."
Michel-Edouard Leclercà franceinfo
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé ce lundi qu'il allait lancer une mission de l'Inspection générale des finances (IGF) pour s'assurer du respect de la loi Egalim, obligeant les distributeurs à vendre les produits alimentaires avec une marge minimale de 10% censée bénéficier aux producteurs. Michel-Edouard Leclerc dénonce cette loi. Il est "d'accord pour ne pas toucher aux produits agricoles français, les sanctuariser. Les agriculteurs n'ont pas à craindre ça. Pour tout ce qui est électroménager, le bricolage, la confiserie, les produits transformés, c'est incroyable d'obliger les distributeurs à marger à 10% quand l'inflation va s'en approcher", a-t-il insisté.
Michel-Edouard Leclerc demande une mission d'information pour que les parlementaires "regardent les revendications". Aurore Bergé affirme que les prix des marques des distributeurs sont ceux qui ont le plus augmenté. "Cela reste 30% moins cher que le prix des grandes marques", a rétorqué Michel-Édouard Leclerc.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.