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Logement : avec la fin de la trêve hivernale, des associations craignent des expulsions en hausse du fait de l'inflation

A partir de samedi, il sera de nouveau possible d'expulser des locataires, après cinq mois d'interdiction de cette mesure.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une manifestation au sujet des expulsions de locataires à Paris, le 28 janvier 2023. (HENRIQUE CAMPOS / HANS LUCAS / AFP)

La date est synonyme d'inquiétude pour des milliers de familles. Avec la fin de la trêve hivernale, vendredi 31 mars, les associations redoutent une multiplication des expulsions de locataires pour cause d'impayés de loyers, l'inflation ayant mis à mal le budget des ménages les plus modestes. A partir de samedi, il sera de nouveau possible d'expulser des locataires de leur logement, après cinq mois d'interdiction de cette mesure.

La Fondation Abbé Pierre alerte sur de premiers "signaux très inquiétants", citant une récente étude de l'Union sociale pour l'habitat. D'après ce document, "près de la moitié" des organismes HLM ont enregistré en décembre "une hausse de plus de 10%" du nombre de ménages en retard de paiement de loyer de plus de trois mois, par rapport à un an plus tôt.

"L'augmentation des prix des produits alimentaires et de l'énergie a vraiment fragilisé les ménages."

Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre

à l'AFP

Les ménages les plus modestes "ont un budget à l'euro près", confirme Nathalie Latour, directrice générale de la Fédération des acteurs de la solidarité. "Certains se privent de manger pour pouvoir continuer à payer leur loyer et conserver leur logement, tant c'est primordial."

Autre sujet d'inquiétude : l'effet potentiel de la proposition de loi du député macroniste Guillaume Kasbarian, examinée en ce moment en deuxième lecture à l'Assemblée nationale. Elle prévoit de durcir les sanctions contre les squatteurs et d'accélérer les procédures en cas de loyers impayés.

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