Pollution : le dernier Espace de Renault dépasse les normes
La CGT a révélé jeudi que la répression des fraudes avait procédé à des perquisitions sur plusieurs sites du constructeur automobile français. Selon nos informations, Renault est pointé du doigt par les premiers résultats de tests lancés par le ministère de l'Environnement en octobre dernier pour vérifier si les normes antipollution sont bien respectées.
Selon ces résultats, Renault sort vraiment du lot, avec des dépassements de cinq à dix fois supérieurs aux normes CO2 et oxyde d'azote pour le dernier Espace. Le CO2, on le sait, est mauvais pour le climat, au même titre que les oxydes d'azote, mais ils sont en plus particulièrement nocifs pour nos bronches et notre santé.
Renault parmi les derniers de la classe
Ségolène Royal l'a martelé : ces tests ont bien montré que le constructeur français n'avait pas installé de logiciel de trucage de ses résultats contrairement à ce qui est reproché à Volkswagen, mais il fait tout de même partie des derniers de la classe sur ces dépassements de normes, comme Volkswagen et Mercedes.
Huit constructeurs et vingt-deux véhicules passés au banc d'essai
Depuis que la ministre a lancé cette série de tests en octobre dernier, vingt-deux véhicules sont déjà passés au banc d'essai de huit constructeurs. Des tests censés être plus proches des conditions de circulation et différents de ceux qui sont fait pour l'homologation des véhicules. Dix résultats (deux PSA, deux Renault, un Toyota, deux VolksWagen, un Ford, un BMW et un Mercedes) ont été présentés hier par l'UTAC, l'organisme chargé de ses tests. Quatre véhicules sont donc en dehors des clous.
Une centaine de véhicules pourra être testée
Ségolène Royal a annoncé que des représentants de Renault viendront la semaine prochaine s'expliquer devant la commission. Mais pour la ministre, la procédure de tests fonctionne : elle pourra à cet égard pouvoir tester en tout une centaine de véhicules représentatifs du parc diesel français.
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