Plan de relance : l’industrie prête à créer au moins 80 000 emplois l’an prochain, selon le président de l'UIMM
Philippe Darmayan, président de la puissante fédération de la métallurgie, considère que le plan présenté par le gouvernement est un "pacte" entre l'État et le secteur industriel.
Avec ses 100 milliards d’euros, le plan de relance, baptisé France Relance, va notamment soutenir l’industrie. Mais va-t-il créer des emplois ? Pour Philippe Darmayan, président de l’UIMM (Union des industries et des métiers de la métallurgie), le projet est bien "de refaire de l’industrie en France", avec de l’argent "pour des projets concrets, pour l’économie nouvelle". Et donc, selon lui, des emplois sont à la clé, dès l’an prochain : "Nous représentons la moitié de l’industrie (…) 80 000 à 100 000 emplois, c’est ce que nous aurions fait si nous étions restés sur la lancée de l’année dernière. Donc c’est tout à fait faisable".
L’État, "extrêmement utile" pour soutenir la transition écologique
Les syndicats regrettent l’absence de contreparties. À quoi les entreprises vont-elles s’engager ? "L’engagement, c’est l’engagement de faire", répond Philippe Darmayan. "Nous allons porter une stratégie pour les filières".
Mais le secteur est-il prêt ? Oui, selon le président de l’UIMM : "Ça fait trois ans qu’on a créé les filières et leur stratégie. Si je prends un exemple, l’acier, nous sommes actuellement en train de prévoir comment nous atteindrons la neutralité carbone en 2050, quels sont les procédés, les investissements nécessaires. Rien que pour l’étape de 2030, il faut mettre 1,8 milliard sur la table, défend Philippe Darmayan. On ne demande pas 1,8 milliard à l’État ! Mais là où les procédés sont un peu moins compétitifs, là où on va vers des procédés très innovants, l’aide de l’État et de l’Europe va être extrêmement utile pour financer cet effort et cette recherche".
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