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Le décryptage éco. Plan de relance européen : encore du retard

Les 27 pays de l'Union européenne ont jusqu'à la fin de la semaine pour envoyer à Bruxelles les détails de leurs plans de relance pour sortir de la crise du Covid-1.9 La France présente sa feuille de route, mardi 27 avril. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le Parlement européen à Strasbourg (Bas-Rhin). (MAXPPP)

Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire est auditionné à l’Assemblée nationale. Et puis, c’est inédit, mardi 27 avril, il présentera aussi sa copie lors d’une conférence de presse commune avec son homologue allemand, qui fera de même. Signe de l’union entre les deux pays. Sauf que si la France et l’Allemagne avancent, ce n’est pas le cas partout. Sur les 27 États membres, 10 n’ont toujours pas donné leur feu vert au plan de relance européen. C'est le cas de la Pologne ou de la Hongrie par exemple. Or, c’est obligatoire, il faut que tous les pays donnent leur aval pour débloquer les fonds. C’est une enveloppe de 750 milliards d’euros au total.    

Bruno Le Maire a annoncé, non sans agacement d’ailleurs, que l’argent européen n’arriverait en France qu’en septembre prochain. Alors que normalement, il était prévu pour juillet. Et en plus Paris ne touchera que 10% des 40 milliards d’euros attendus, soit environ 5 milliards d’euros. Or, cet argent, le gouvernement en a besoin pour financer des projets dans l’hydrogène, l’automobile électrique, ou encore la rénovation des logements, etc. Et l’executif compte d’autant plus dessus qu’il a comptabilisé ces 40 milliards d’euros dans son plan de relance de 100 milliards, soit un peu moins de la moitié. 

Des retards dans le plan de relance qui risquent de coûter cher à l’Europe 

Pendant ce temps, Chinois et Américains, eux, n’attendent pas pour mettre le paquet et relancer leur économie. L’Europe risque d’être à la traîne. Surtout que le processus est loin d’être terminé. Chaque plan de relance doit ensuite être validé par Bruxelles. Et pour ça, ils doivent remplir toute une série de conditions, par exemple, que 37% des investissements aillent bien à la transition écologique, 20% au numérique, etc.  

Enfin, le plus complexe, c’est que ces aides européennes sont aussi conditionnées à des engagements de réformes. La France va inscrire la réforme de l’assurance chômage qui doit entrer en vigueur cet été. Quant à celle des retraites, elle pourrait aussi faire partie des garanties pour convaincre Bruxelles, même s’il sera difficile de la lancer un an avant la présidentielle !

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