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Pas de dégel en vue pour les salaires des fonctionnaires

Au cours de leur rendez-vous annuel sur les salaires, François Baroin devrait confirmer aux syndicats de fonctionnaires ce qu’ils pressentent depuis un moment : le gel du point d’indice qui sert de base à la rémunération des agents de la fonction publique. _ Avec une inflation à 2%, la pilule risque d'être difficile à avaler.
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La nouvelle ne va pas ravir les quelque 5,2 millions d’agents de l’Etat, de la fonction publique territoriale et des hôpitaux publics : pour la deuxième année consécutive, il n’y aura pas de hausse du point d’indice qui sert de base à la rémunération des fonctionnaires.

Au cours de leur rendez-vous annuel avec les syndicats sur les salaires, le ministre du Budget François Baroin et son secrétaire d’Etat à la Fonction publique Georges Tron invoqueront la rigueur budgétaire : pas question de creuser un peu plus les déficits. Or, chaque point d’indice supplémentaire représente une dépense de près d’un milliard d’euros pour l’Etat.

Pression politique à l'approche de la présidentielle

Pourtant, comme les salariés du privé, les fonctionnaires prennent de plein fouet l’inflation de 2%. Ce sont les fonctionnaires les moins bien payés, les catégories C, qui souffrent le plus. Ceux dont le salaire est parfois proche du SMIC, qui va, lui, augmenter de 2%.
_ Au moment où le gouvernement lance son idée d’une prime de 1.000 euros pour les salariés des grandes entreprises du CAC 40 qui font des bénéfices, pour les fonctionnaires, le gel des traitements risque d’être d’autant plus difficile à avaler.

Reste les autres leviers qui permettent d’agir sur le pouvoir d’achat des agents de l’Etat : les avancées automatiques de carrière, les mécanismes d’intéressement et les primes au mérite qui pourraient représenter l’avenir de la rémunération publique.
_ Et pour arrondir les angles, Bercy pourrait laisser planer la perspective d’un coup de pouce en fin d’année. Si la croissance est au rendez-vous. Ou si la pression politique se faisait trop forte, à cinq mois de la présidentielle.

Gilles Halais, avec agences

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