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Partages des richesses : l'économiste Thomas Piketty balaie les critiques du "Financial Times"

Dans son édition datée de samedi, le quotidien britannique pointe du doigt "une série d'erreurs" dans les données utilisées dans "Le Capital au XXIe siècle".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'économiste français Thomas Piketty lors d'une intervention au King's College, à Londres (Royaume-Uni), le 30 avril 2014.  (LEON NEAL / AFP)

Il refuse de ressortir sa calculatrice. L'économiste Thomas Piketty maintient, samedi 24 mai, les conclusions de son dernier ouvrage concernant l'accroissement des inégalités économiques dans le monde. Et balaie les critiques du Financial Times. 

 Dans son édition datée de samedi, le quotidien britannique des milieux d'affaires pointe du doigt "une série d'erreurs" dans les données utilisées par Thomas Piketty dans Le Capital au XXIe siècle, phénoménal succès d'édition pour un livre d'économie. La thèse centrale de son ouvrage repose sur l'idée selon laquelle les inégalités économiques n'ont jamais été aussi fortes depuis les années précédant la Première Guerre mondiale. 

"Le FT se ridiculise"

 
"Les données qu'on a sur les patrimoines sont imparfaites mais d'autres comme les déclarations de succession sont plus fiables. Je fais cela en toute transparence, je mets tout en ligne", réagit Thomas Piketty. "Là où le FinancialTimes est malhonnête, c'est qu'il laisse entendre que cela change des choses aux conclusions alors que cela ne change rien. Des études plus récentes ne font que conforter mes conclusions, en utilisant des sources différentes", ajoute-t-il.
 
Thomas Piketty fait également valoir que, en regardant les classements des plus grandes fortunes publiés au cours des trente dernières années, celles-ci avaient progressé trois fois plus vite que le patrimoine moyen. "Le FT se ridiculise car tous ses confrères reconnaissent que les hauts patrimoines ont augmenté plus rapidement", insiste l'économiste, invitant le quotidien britannique à publier ses propres séries de données.
 
Pour sa défense, l'économiste adresse aussi une lettre à Chris Giles, publiée sur le blog du journaliste du FT. "Je ne doute pas du fait que les données historiques reprises dans mon livre puissent être améliorées, écrit-il. Mais je serais étonné que les conclusions substantielles sur l'écart grandissant dans la distribution des richesses soient affectées par ces améliorations."
 

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