Mory Ducros : plus rien ne s'oppose à la reprise
La fédération CFDT des Transports avait annoncé mardi matin qu'elle ne signerait pas l'accord collectif exigé par le candidat à la reprise de Mory Ducros, Arcole Industries.
"Les discussions, même si il y a des améliorations, ne permettent pas a l'heure actuelle de signer l'accord collectif. (...) On demande qu'Arcole lève ses conditions suspensives, sans condition et dépose son offre ", avait déclaré le secrétaire général de la FGTE-CFDT, André Milan, devant la presse.
Arcole Industrie conditionne son offre de reprise à un accord majoritaire sur son plan social
Ce nouveau rebondissement intervenait alors que le tribunal de commerce de Pontoise devait examiner, à partir de 14h30 ce mardi après-midi, le plan de restructuration proposé par Arcole Industrie, dont dépendent des milliers d'emplois.
Mais l'offre du principal actionnaire de l'entreprise, qui propose de reprendre 50 agences sur 85 et de sauvegarder 2.210 emplois sur plus de 4.911, est suspendue, depuis plusieurs jours, à la signature par les syndicats d'un accord majoritaire sur le plan social. Et mardi midi, quelques heures avant l'examen de l'offre de reprise par le tribunal de commerce de Pontoise, Arcole a prévenu : le refus de la CFDT de signer rendra l'offre "irrecevable". Et, dans un communiqué, le candidat à la reprise de Mory Ducros, précisait que "la signature est un préambule indispensable à la mise en oeuvre de la nouvelle organisation et des mesures sociales d'accompagnement des salariés non repris".
Cet accord collectif a déjà été avalisé par FO, la CFTC et la CFE-CGC. Mais sans la CFDT, premier syndicat du transporteur, il n'est pas majoritaire. Et c'est tout là le problème. Car "si une majorité de syndicats ne signe pas le plan de sauvegarde de l'emploi
avant l'audience du tribunal, Arcole retirera son offre et ce sera la
liquidation" ,
assure un proche du dossier.
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Malgré la pression des salariés, dont beaucoup aimeraient sortir enfin du conflit, la CFDT justifie ses réserves. "On ne signe pas parce qu'on ne veut pas s'assoir sur les droits du travail " , explique Rudy Parent de la CFDT Transport sur France Info. Selon le syndicat, certains salariés seraient en effet sacrifiés par le plan de reprise d'Arcole. Et parmi eux, une majorité d'ex-Ducros, "totalement ciblés dans cette affaire " selon lui. La CFDT qui demande donc à Arcole Industrie des critères "plus objectifs ", indique son secrétaire général André Milan. A 17H, un accord avait été trouvé alors que le tribunal de commerce de Pontoise examinait toujours l'offre de reprise d'Arcole. La juridiction rendra sa décision jeudi 7 février à 17H.
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