WikiLeaks : des centaines de nouveaux documents concerneraient la France
Cette nouvelle salve de documents secrets concernerait directement la Russie, la Turquie, le Moyen-Orient et des pays d’Europe de l’Ouest dont la France. Il s’agit de "câbles diplomatiques" émanant des ambassades américaines dans ces pays. Des documents à usage interne, potentiellement très embarrassants pour Washington.
Alors, pour déminer le terrain, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a décroché son téléphone vendredi pour prévenir personnellement les dirigeants français, afghans, émiratis, britanniques et chinois.
_ Cette entreprise de limitation des dégâts est d'autant plus aléatoire que WikiLeaks disposerait au total de près de trois millions de documents de toutes sortes émanant des ambassades américaines dans le monde entier : analyses, compte-rendus de réunions avec des dirigeants étrangers, notes divers... De quoi donner la migraine à plus d'un dirigeant et d'un haut fonctionnaire.
Des mémos sur la France
Quelque 500 à 1.000 mémos viseraient directement la France. D’après le Daily Mail, Paris pourrait bien être vexé en prenant connaissance de ces rapports, des notes échangées entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
Si l’on en croit le site indépendant owni.fr, généralement bien au fait des livraisons de Wikileaks, Der Spiegel a déjà mis en ligne des "repères chiffrés" de cette rafale de documents samedi après-midi sur son site internet, avant de les retirer quelques minutes plus tard. Et selon ces repères relayés par owni, 251.287 mémos diplomatiques, dont 16.652 classifiés "secrets", devraient être publiés dès dimanche soir. Des premières fuites sont attendues dans la journée.
Selon une source officielle britannique, une partie des documents pourrait faire l'objet de "notes-DA". Selon ces accords volontaires, les médias acceptent de ne pas publier certaines informations jugées sensibles sur les opérations militaires et de renseignement. Parmi les sujets susceptibles de figurer dans les fuites figurent le Proche-Orient, mais aussi l'Afghanistan et l'Irak, deux pays déjà au centre des précédentes fuites organisées par WikiLeaks.
Fin octobre, owni avait réalisé l'interface permettant la consultation des 400.000 documents secrets de l'armée américaine sur la face sombre de la guerre en Irak rendus publics par WikiLeaks. Et le site a promis il y a quelques jours une publication sept fois plus volumineuse !
Gilles Halais, avec agences
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