Vidéo off de Sarkozy : quatre journalistes entendus par la police
L'affaire commence à prendre beaucoup d'ampleur. Et à dépasser son initiateur, en l'occurrence, le président de la République. Cela dit, celui-ci n'a jamais fait mystère de son énervement, en découvrant la vidéo "off" sur le site de Rue89 : Nicolas Sarkozy, filmé pendant quelques minutes, avant qu'il ne soit interviewé sur France 3.
C'était le 30 juin dernier. Sarkozy apparaît fort irrité qu'un technicien ne lui rende pas son salut ; il discute ensuite avec Gérard Leclerc, lui demande combien de temps il est resté au placard ; enfin, il demande à ce qu'on lui pose une question...
La vidéo est mise en ligne sur le site de Rue89 - elle y est d'ailleurs toujours visible.
_ Elle suscite la colère du chef de l'Etat, puis celle de France 3, qui porte plainte pour vol, recel et contrefaçon. Rue 89 est directement visé. Comment le site Internet s'est-il procuré les images ? Rue 89 invoque le secret des sources. Les syndicats de France 3 s'en mêlent, estiment qu'il est tout de même curieux que la direction porte plainte contre ses propres équipes.
Quatre journalistes ont donc été entendus aujourd'hui, dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) à Paris : deux de France 3, Joseph Tual et Karine Azzopardi, et deux de Rue 89, Augustin Scalbert et le directeur, Pierre Haski.
_ Ils sont ressortis en fin de journée - sans être placés en garde à vue, sans qu'on leur notifie de poursuites, dans l'immédiat.
Le parquet de Paris a expliqué que les éventuelles suites seraient déterminées ultérieurement. Mais il ne semble pour l'instant pas très chaud...
Guillaume Gaven, avec agences
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