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Une motion de défiance à l'encontre du PDG de l'AFP, Emmanuel Hoog, a été adoptée jeudi par les journalistes

90% des votants lui ont demandé de "renoncer à promouvoir" une proposition de loi visant à modifier le statut de l'agence (la participation s'élève à 57,7%).M.Hoog a appelé à un dialogue "dans un climat respectueux" tout déclarant prendre "acte des résultats de la motion de défiance".
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Emmanuel Hoog, à Washington avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon, le 18 mai 2011 (AFP/Emmanuel Durand)

90% des votants lui ont demandé de "renoncer à promouvoir" une proposition de loi visant à modifier le statut de l'agence (la participation s'élève à 57,7%).

M.Hoog a appelé à un dialogue "dans un climat respectueux" tout déclarant prendre "acte des résultats de la motion de défiance".

La motion indique notamment que "le personnel demande instamment au PDG d'en finir avec ses manoeuvres indignes dirigées contre l'Agence et ses salariés et de renoncer à promouvoir ce projet de changement de statut proposé par le sénateur UMP (Jacques) Legendre, qui comporte de lourdes menaces pour la survie, l'indépendance et l'image de l'agence dans le monde entier".

"C'est pourquoi nous exprimons notre défiance à l'encontre du Président-directeur général et de ses méthodes", conclut la motion.

"Je prends acte des résultats de la motion de défiance adoptée ce jour par les personnels de l'Agence, et de l'émotion suscitée qui, je le répète, se situe sur le seul terrain de mes intentions supposées, et jamais sur celui de décisions prises et donc des faits avérés", a écrit M. Hoog après l'annonce des résultats du scrutin.

De son côté l'intersyndicale a considéré que le vote de cette motion de défiance constituait "un désaveu sans appel des méthodes du président de l'Agence".

Dans un texte diffusé jeudi soir, elle a indiqué que si M. Hoog "ne prenait pas la mesure de la défiance exprimée par le personnel", elle appellerait à 24 heure de grève de mercredi à jeudi, jour où doit se tenir un Conseil d'administration.

La proposition de loi sur une réforme de la gouvernance de l'Agence vise à modifier le statut de l'AFP, datant de 1957. Déposée au Sénat par Jacques Legendre (UMP), elle n'a pas été mise à l'ordre du jour.

La crainte des syndicats est que l'indépendance de l'agence ne soit compromise au profit d'une influence accrue de l'Etat.

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