Un sursis pour le roquefort dans le conflit du boeuf aux hormones
L’annonce américaine, le 15 janvier dernier, avait provoqué la colère de Bruxelles. Pour se venger de la prolongation de l’interdiction en Europe du bœuf américain dopé aux hormones, Washington décidait d’appliquer des droits de douanes supplémentaires à un grand nombre de produits agroalimentaires européens.
Sur cette liste, des viandes, des fruits et légumes, des champignons, des céréales, des chewing-gums, du chocolat, des châtaignes, des jus de fruit, des eaux minérales et des graisses, dont les droits de douanes s’élèveraient désormais à 100%. Et puis le roquefort et son régime tout particulier, avec des droits de douanes augmentés… de 300%. Seul pays européen épargné par ces mesures de rétorsion, la Grande-Bretagne qui a toujours trouvé le bœuf américain aux hormones à sa sauce.
Face aux menaces de la Commission européenne de porter l’affaire devant la "justice" de l’Organisation mondiale du commerce, des négociations s’engagent entre Washington et le Vieux continent. Il y a quelques heures, l’administration américaine relève des avancées, "même si plusieurs problèmes importants restent sans solution". Des avancées suffisamment significatives pour que Barack Obama fasse redescendre la crise d’un cran, et décide de sursoir d’un mois à l’entrée en vigueur de ces nouvelles taxes. Prochaine échéances, le 23 avril.
Gilles Halais avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.