Un deuxième haut responsable de Scotland Yard a démissionné dans le cadre de l'affaire des écoutes
Après le chef de la police londonienne Paul Stephenson dimanche, c'est la tête d'un de ses subordonnés, John Yates, qui est tombée lundi. Leur départ suit des révélations sur les collusions entre la police et News Corp., le groupe de Rupert Murdoch.
Le Premier ministre David Cameron, mis en cause dans l'affaire, a écourté son voyage en Afrique.
David Cameron va rentrer à Londres mardi soir et non mercredi matin comme prévu, a indiqué un de ses conseillers. Il s'expliquera mercredi devant le Parlement.
Paul Stephenson l'a indirectement mis en cause, en établissant un parallèle entre, d'une part, les liens existant entre la police et Neil Wallis, un ex-rédacteur en chef adjoint de News of the World et, d'autre part, la relation entre David Cameron et Andy Coulson, également ancien de News of the World et embauché comme responsable de la communication du Premier ministre en mai 2007.
Les têtes tombent à Scotland Yard
En cause dans le scandale à Scotland Yard, les révélations sur les collusions entre la police et News Corp. Notamment l'embauche par Scotland Yard comme consultant d'un ancien rédacteur en chef adjoint de News of the World, Neil Wallis.
Neil Wallis est resté 11 mois conseiller à Scotland Yard, à partir de 2009, au moment précis où John Yates, l'un des deux démissionnaires, jugeait inutile de rouvrir le dossier des écoutes téléphoniques, clos en 2007 après une enquête bâclée et deux condamnations.
Un autre haut responsable, Andy Hayman, chef de l'antiterrorisme à l'époque de la première enquête en 2006, a démarré une chronique au Times, propriété de Murdoch au Royaume-Uni, peu après son départ de Scotland Yard en 2007.
Les noms de près de 4000 personnes figurent sur les notes de Glenn Mulcaire, détective employé par News of the World pour pirater des messageries de personnalités.
Murdoch et Rebeka Brooks devant une commission parlementaire
Mardi une commission demandera des comptes en mondovision à Rupert Murdoch, un des plus puissants magnats de presse de la planète.
Le patriarche de 80 ans est convoqué devant les dix députés de la commission des médias à la chambre des Communes en compagnie de son fils James, 38 ans, et de sa protégée, Rebekah Brooks, 43 ans, "la reine des tabloïdes" déchue.
L'ex-directrice de News International, filiale regroupant les journaux britanniques du groupe Murdoch, a été arrêtée dimanche, interrogée longuement puis remise en liberté conditionnelle, deux jours après sa démission.
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