Un an de journal gratuit pour les 18-24 ans
A partir du 30 octobre, 200.000 jeunes pourront bénéficier d'un abonnement gratuit à un quotidien pendant un an
Précision importante, ces jeunes recevront un quotidien gratuitement une fois par semaine pendant un an. Et non tous les jours.
Cette formule d'un journal par semaine a été choisie - au lieu d'un quotidien tous les jours pendant une période plus courte - "pour donner le temps au jeune de s'habituer à la lecture", explique Frédéric Mitterrand.
Les jeunes devront s'inscrire à partir du 30 octobre sur le site monjournal.fr et auront le choix parmi 59 quotidiens. Seront disponibles, tous les quotidiens régionaux (Le Parisien - Aujourd'hui en France, La Voix du Nord, La Provence...) mais aussi les quotidiens nationaux (L'Equipe, Libération, Le Monde...) ainsi qu'un quotidien nord-américain, The International Herald Tribune.
L'opération va coûter 15 millions d'euros sur trois ans, cofinancée par l'Etat et les éditeurs. Elle entre dans le cadre d'un plan annoncé en début d'année par Nicolas Sarkozy pour aider la presse à sortir de la crise (baisse des abonnements, avènement de l'internet, désintérêt pour la presse "papier"...) et ne s'adressait à l'origine qu'aux jeunes dans leur dix-huitième année.
La presse qui forge l'opinion
Défendant la presse écrite, Frédéric Mitterrand explique que "Les jeunes nés dans l'environnement numérique sont de grands consommateurs de médias, mais ils font malheureusement souvent l'impasse sur une partie importante de la presse, celle qui forge l'opinion, celle qui contribue à une lecture critique de l'actualité dans sa dimension citoyenne", a relevé le ministre de la Culture.Une étude du ministère de la Culture montre que les 15-24 ans sont ceux qui lisent le moins de quotidiens en France. En 2008, 58% des 15-24 ans lisaient un quotidien payant (dont 10% tous les jours), pour une moyenne nationale de 69%. En 1997, 70% des jeunes lisaient un quotidien, dont 20% tous les jours, pour une moyenne nationale de 73%.
Presse écrite = presse gratuite ?
Si cet abonnement ne peut être que bénéfique pour le jeune lectorat, ne court-on cependant pas le risque d'habituer un peu plus les lecteurs de demain à associer presse écrite à presse gratuite ?L'abonnement gratuit n'étant pas "la panacée", un groupe de travail commun des ministères de la Communication et de l'Education va également réfléchir à un programme d'éducation aux médias, selon Frédéric Mitterrand.
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