Sarkozy au secours de la presse française ?
Le président français dira ce qu'il a retenu de la vaste consultation lancée il y a plus de trois mois pour venir en aide à ce secteur sinistré. Déjà handicapée par le succès d'internet, la concurrence des journaux gratuits, les difficultés de coût et de distribution, la presse écrite voit ses problèmes encore aggravés par la crise économique, qui plombe les ventes et les recettes publicitaires.
Le Livre vert regroupe des préconisations élaborées par quatre groupes de travail regroupant plus de 140 représentants de la profession (éditeurs, journalistes, ouvriers du Livre...). Pendant deux mois, ils ont travaillé sur l'ensemble des problématiques du secteur : impression, distribution, évolution du métier de journaliste, internet, déontologie, pluralisme, concentration des médias....
A l'aube d'une année qui s'annonce sombre, les auteurs proposent trois mesures d'urgence : moratoire d'un an sur la hausse des tarifs postaux prévue pour 2009, exonération temporaire de charges sociales des diffuseurs dont la presse est l'activité principale et doublement de la part de la presse dans les dépenses de communication de l'Etat, de 20% à 40%. Autre suggestion : limiter les bénéficiaires de la TVA spéciale de 2,1% à la seule presse d'information politique et générale (IPG), alors que les autres journaux se verraient appliquer un taux relevé à 5,5 %, comme le livre.
Concernant ce qui relève de la profession, certaines des propositions les plus marquantes concernent la déontologie, avec l'annexion d'un code à la convention collective des journalistes et la généralisation des chartes rédactionnelles dans les journaux. Il préconise aussi des négociations sur l'évolution des imprimeries et des aménagements du système de distribution.
Selon l'Elysée, le chef de l'Etat ne devrait pas puiser hors du Livre vert. Seraient ainsi écartées une modification des seuils anti-concentration et la reconnaissance juridique des rédactions, qui n'ont pas été approuvées par les groupes de travail.
Caroline Caldier avec agences
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