Sarkozy à la télévisions: la presse salue l'homme de communication
Les éditorialistes parisiens, à l'exception de ceux de Libération et de L'Humanité, ont boudé la prestation télévisée du chef de l'Etat et l'ensemble de ceux qui la commente s'attache plus au sens de la communication à la Tony Blair du chef de l'Etat qu'au fond de son propos.
"Il y a du rédacteur en chef dans cet homme-là" estime Laurent Joffrin dans Libération. "Chaque matin, comme dans un journal ou une chaîne de télévision, Nicolas Sarkozy définit ce qu'est -ce que doit être- le sujet principal de l'attention publique ce jour-là." ajoute le directeur de la rédaction du quotidien qui évoque le dilemme des vrais rédacteurs en chef: "entre sevrage et overdose, il faut se frayer une conduite".
L'autre éditorialiste parisien à s'intéresser à l'invervention de Nicolas Sarkozy est Patrick Le Hyaric dans L'Humanité. "Au terme d'une semaine à marquer d'une pierre noire dans l'histoire sociale de la République, le monarque élyséen a une nouvelle fois squatté les écrans de télévision hier soir." écrit-il en évoquant ce qu'il nomme "la guerre sociale éclair, déclenchée contre le peuple".
De la prestation présidentielle, Hervé Chabaud retient dans L'Union que "Tel un acteur sur la scène, Nicolas Sarkozy vit à la télé sa passion de la France" et souligne "qu'il sait prendre en douceur l'ascendant sur ceux qui l'interrogent." Une opinion partagé par Jacques Camus de La République du Centre qui affirme "Nicolas Sarkozy a fait un +sacré numéro+ (...) et "a transformé des questionneurs aussi chevronnés que PPDA et Arlette Chabot en aimables faire-valoir subjugués par sa vitalité".
Pour André Schlecht dans l'Alsace: "le coach entre en scène, jetant aux orties l'image du guide drapé dans sa superbe élyséenne."
Ils sont plusieurs à comparer les méthodes de communication de Sarkozy à celles de Tony Blair, tel Philippe Waucampt du Républicain Lorrain qui affirme que "Sans être la copie conforme du fondateur du New Labour, Nicolas Sarkozy en est l'imitateur le plus inspiré."
Ils sont également plusieurs à mettre en avant "les bons points" décernés par le président et son côté "tout le monde il est beau", en particulier le premier ministre. Jean-Louis Gombeaud s'en amuse dans Nice-Matin "Au début on a essayé de compter le nombre de satisfecit à son propos, très vite il a fallu laisser tomber, il y en avait trop."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.