Cet article date de plus de quinze ans.

Radio, télévision, presse quotidienne et livre reculent face aux nouvelles pratiques culturelles liées au net

Première victime de la "culture d'écran", la radio qui fait les frais notamment des nouvelles habitudes d'écoute de la musique.Si plus des deux tiers des Français ont toujours un contact quotidien avec la radio, ils lui consacrent environ deux heures de moins par semaines selon l'enquête du ministère de la Culture sur publiée mercredi.
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Avec l'avènement d'Internet, les habitudes de consommation des médias ont changé.

Première victime de la "culture d'écran", la radio qui fait les frais notamment des nouvelles habitudes d'écoute de la musique.

Si plus des deux tiers des Français ont toujours un contact quotidien avec la radio, ils lui consacrent environ deux heures de moins par semaines selon l'enquête du ministère de la Culture sur publiée mercredi.

Autre enseignement de cette étude sur "Les pratiques culturelles des Français" (1997-2008), les habitudes en matière audiovisuel. S'ils sont globalement plus nombreux qu'en 1997 à regarder la télévision, la durée d'écoute moyenne est restée stable "autour de 21h00 par semaine". Pour la première fois depuis l'arrivée de la télé dans les foyers, le temps qui lui est consacré a cependant "cessé d'augmenter et a même diminué chez les jeunes".

Le recul de la lecture, de livres comme de la presse quotidienne, confirme en revanche une tendance à l'oeuvre depuis les années 1980. De moins en moins de Français lisent chaque jour le journal: 11% d'entre eux "lisent un quotidien national plus d'une fois par semaine contre13% en 1997 et 32% lisent un quotidien régional, contre 38% onze ans plus tôt".

Pas possible pour autant d'en déduire avec certitude que les Français lisent moins, compte tenu de l'émergence au cours de la même période de la presse gratuite et surtout de la multiplication des actes de lecture sur écran.

En ce qui concerne les livres, le nombre des grands et moyens lecteurs continuent de baisser, celui des "non-lecteurs" d'augmenter : "Il y a aujourd'hui plus de Français à n'avoir lu aucun livre dans le cadre de leur temps libre au cours des douze derniers mois qu'il n'y en avait en 1997, et ceux qui n'ont pas délaissé le monde des livres ont réduit leur rythme de lecture d'environ cinq livres par an", note le sociologue Olivier Donnat. Une évolution accentuée, selon lui, du fait qu'"il est moins gênant de déclarer aujourd'hui qu'on est un faible lecteur", en raison de la diversité de l'offre culturelle.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.