Que devient l'autobiographie inachevée de Jean-Luc Delarue ?
L'animateur avait débuté l'écriture de ses confessions en 2009, avant d'abandonner ce projet qu'il jugeait "trop déstabilisant".
MEDIAS - Ses confessions pourraient bien rester secrètes. Jean-Luc Delarue, emporté par un cancer vendredi 24 août à 48 ans, avait commencé l'écriture de son autobiographie en 2009. "Nous étions allés jusqu'à la lecture du manuscrit devant les commerciaux et le projet avait suscité l'engouement des libraires", a déclaré lundi Léo Scheer, patron des éditions du même nom qui devaient publier l'ouvrage, intitulé Serviteur public. L'éditeur se demande désormais si le manuscrit a été conservé ou bien détruit.
Le projet d'autobiographie n'était pas secret, même si aucun contrat n'avait été signé. La publication du livre, dans lequel Delarue comptait retracer son parcours, régler ses comptes avec les patrons du service public et se pencher sur ses fêlures intimes, avait même été annoncée par le distributeur en ligne Amazon. Mais l'animateur avait abandonné au bout de quelques mois cet exercice d'introspection, qu'il jugeait "trop déstabilisant".
"Une bombe éditoriale"
Jean-Luc Delarue écrivait à la main ce livre-confession, sur un cahier d'écolier, et n'avait pas autorisé son éditeur à le photocopier, se contentant d'en faire la lecture à haute voix. Il avait rédigé une centaine de pages quand il a abandonné le projet. "A-t-il gardé le cahier ? L'a-t-il détruit ? Moi, je l'ignore", reconnaît Léo Scheer.
"Le livre aurait eu l'impact d'une véritable bombe éditoriale", affirme un proche de Jean-Luc Delarue cité dans le Journal du dimanche, qui a rappelé l'existence du projet. Une anecdote illustre d'ailleurs les fantasmes suscités par cette autobiographie. Fin septembre 2009, les éditions Léo Scheer, dans le 8e arrondissement de Paris, sont cambriolées. Le lendemain, un journal affirme que le seul exemplaire existant du livre de Jean-Luc Delarue a été volé. Sauf que le manuscrit n'a jamais été en possession de l'éditeur.
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