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Polémique autour des images des ex-otages "volées" par TF1-LCI

Officiellement, c’est à la demande des familles d’Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier qu’il ne devait pas y avoir d’images de leur arrivée sur le tarmac de Villacoublay. Mais une chaîne de télévision a réussi à filmer la scène, au téléobjectif : TF1-LCI. La chaîne privée se défend d'avoir "volé" ces images. _ La polémique est minuscule, mais elle agite le microcosme des médias parisiens depuis le début de la matinée.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

Temps de lecture : 2min

L’annonce de l’accueil des otages loin des micros et caméras avait suscité interrogations et incompréhension chez les 11.000 salariés de France Télévisions ce matin. Officiellement, c’est à la demande des familles que la descente d’avion des ex-otages en Afghanistan ne devait pas être filmée. "Ce n’était pas souhaité, ni par les militaires, ni par l’Elysée", ajoutait dans la matinée le directeur-général adjoint des rédactions de France Télévisions, Thierry Thuillier.

Aucune image sur France 2 ni sur France 3. Seulement des plateaux avec des invités en attendant les premiers mots officiels au pied du Pavillon d’honneur de l’aéroport militaire.

Mais une autre chaîne a réussi à "attraper" au téléobjectif les premières images d’Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, au moment où ils posaient les pieds sur le tarmac et embrassaient leurs proches. Une caméra de TF1-LCI, postée à quelques dizaines de mètres de l’avion, derrière les grillages de l’aéroport. Elle a tout filmé.
_ "La caméra de TF1 n’était pas autorisée", condamne Thierry Thuillier.

"Les autorités françaises nous ont simplement averti que l'avion arriverait loin des caméras. Pour tourner ces images, on n'a pas franchi de barrières, on n'est pas passé sous une clôture ni par dessus les grillages", se défend le directeur des rédactions de TF1. "Ces images, c'est la conjonction d'un dispositif, d'une expérience et d'un moment de chance", ajoute Antoine Guélaud.

De nombreux journalistes jugent scandaleuse l’attitude de l’équipe de TF1. D’autres jugent légitime d’avoir décidé de montrer ces images que tous voulaient voir.

Gilles Halais, avec agences