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Patrick de Carolis va quitter France Télévisions avec un bon bilan

Patrick de Carolis, qui était candidat à sa propre succession à la tête de France Télévisions, va quitter son poste. L'Elysée lui a préféré Rémy Pflimlin. Après cinq années à la tête de l'entreprise publique Patrick de Carolis n'aura pas démérité. Le CSA a d'ailleurs dressé tout récemment un bilan plutôt favorable de son action.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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A son arrivée à la tête de France Télévisions en 2005, Patrick de Carolis avait promis des virages éditoriaux. Journaliste, producteur notamment d'une des émissions phares de France 3, Des racines et des ailes, il s'était engagé à créer "une nouvelle dynamique en faveur de la culture et de l'innovation", de " développer une offre de programmes culturels mieux exposés ", de proposer une programmation "plus audacieuse" et "plus respectueuse" du public.

Une mission plutôt réussie pour le Conseil supérieur de l'audiovisuel qui vient de dresser le bilan des années Carolis. Le CSA estime notamment que "l'exemplarité" de France Télévisions s'est exprimée sous son mandat, en "premier lieu dans les programmes".

Les chaînes du groupe se sont notamment interdit de proposer "les jeux de téléréalité" en offrant des programmes culturels à "des heures accessibles". Ces dernières années, des pièces de théâtre ont par exemple été proposées en prime time, avec des audiences toutefois modestes.

Car si plusieurs points, comme la modernisation des journaux télévisés ou la hausse de la programmation des documentaires en première partie de soirée sont également à mettre au crédit de Patrick de Carolis, d'autres en revanche sont à mettre à son débit.

En premier lieu, la question des audiences. Elles ont baissé entre 2005 et 2009. Le CSA qui regrette également que le groupe n'ai pas "réussi à compenser totalement cette baisse par le déploiement d'un nouveau service (France 4, diffusée sur la TNT) et le passage à une diffusion 24 heures sur 24 de France 5". Autre bémol pointé par le gendarme de l'audiovisuel, France 4 "n'a pas complètement rempli son objectif de rajeunissement des publics du groupe".

Patrick de Carolis aura terminé son mandat sur un long bras de fer avec le chef de l'État, affichant publiquement son désaccord avec lui. Il qualifie même de "faux, stupide et profondément injuste" un avis de Nicolas Sarkozy jugeant que la télé publique ressemble trop à la télévision privée. Il gagne un nouveau point avec le président de la République en imposant contre l'avis du gouvernement la suspension de la privatisation de la régie publicitaire de France Télévisions.