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One day dans la ruche médiatique olympique

Bienvenue au centre des médias des JO de Londres. La plus grande rédaction au monde, installée pour deux semaines dans des hangars à l'est du parc olympique. Tout ce que vous entendez et regardez des Jeux en vient.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Franceinfo (Franceinfo)

Sandra est une voisine. De son perron il y a 7 ans, elle voyait des champs et des arbres. Aujourd'hui, derrière un grillage, comme un gigantesque entrepôt en tôle ondulée. C'est le parking du centre des médias, où transitent les bus à impériale qui font inlassablement des boucles dans le parc olympique pour emmener les journalistes d'un site à l'autre. "Sept ans de chantier, avec le bruit, les inconvénients, et ils ne nous ont même pas donné un ticket , regrette Sandra. Moi, je pensais qu'on entendrait un peu les épreuves d'ici, mais on entend surtout les hélicoptères jour et nuit ". Pas rancunière, elle a pourtant étendu sur sa façade une guirlande d'Union Jack pour l'occasion et suit les épreuves à la télévision.

Ironie du sort, les images qu'elle découvre dans son salon, proviennent toutes des bâtiments qui lui ont coupé la vue. Dans le centre des médias, l'IBC, International Broadcast Centre. C'est là que les télévisions et radios du monde entier ont monté leurs studios de toute pièce en quelques semaines. Au rez-de-chaussée surtout, l'OBS technical comme Olympic Broadcast Service, centre névralgique de ce dispositif. Tous les sons et images réalisés lors des épreuves y aboutissent avant d'être redirigés vers les chaînes. Tout y est aussi enregistré. Ce hub spectaculaire fonctionne 24 heures sur 24. L'OBS le temps des JO emploie 7.500 personnes. 150 en Espagne en temps normal.

Des câbles, de la fibre, des connexions capables de supporter 60 gigabits d'info, soit l'équivalent de 3.000 photos à la seconde, des décors télévisés transformés chaque jour chez les Américains d'NBC qui ont installé près de leur studio un atelier menuiserie et des hommes. Journalistes, techniciens, producteurs, rassemblés par continents, sur les trois niveaux que compte le bâtiment. Certains médias n'ont d'ailleurs pas hésité à déployer leur drapeau national pour marquer leur territoire. Pas les Français. 

Ce beau monde qui travaille sans voir le jour peut s'alimenter dans l'immense restaurant de 4.000 places sur deux niveaux, boire les 1,6 millions de tasses de thé ou café prévus, aller prier au centre de culte, faire ses courses, soulever quelques kilos de fonte au centre de sport, déposer son linge au pressing ou se faire masser en rang d'oignon par des étudiants osthéopates. "On a de plus en plus de monde de jour en jour , dit-on à l'accueil du centre de massage. Des cameramen qui portent leurs appareils toute la journée. Mais d'autres aussi stressés, fatigués ". Il faut sans doute bien ça pour faire tenir les équipes pendant les 17 jours de jeux non stop. La BBC pour exemple a prévu 2.500 heures de direct.

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