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Nouveau <I>statu quo</I> dans le dossier du nucléaire iranien

Le chef de la diplomatie européenne Javier Solana a rencontré hier à Genève des émissaires de Téhéran. Pour la première fois, une délégation américaine a participé à la réunion, mais les Iraniens sont restés inflexibles à la proposition de la communauté internationale : un gel des sanctions contre un gel du programme nucléaire.
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Les discussions de Genève n'ont permis aucune percée, même si le président iranien Mahmoud Ahmadinejad les a qualifiées "pas en avant". La diplomatie est "comme un tapis iranien: cela avance millimètre par millimètre (...), c'est un travail très précis. Il faut espérer que le produit fini sera magnifique à regarder", déclarait hier Saïd Jalili, négociateur de Téhéran sur le nucléaire.

"Nous n'avons pas eu de réponse claire (...) ni de oui, ni de non", a résumé Javier Solana, chef de la diplomatie européenne. Les six grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) avaient présenté à l'Iran le mois dernier une offre de coopération politique et économique. Une offre conditionnée à la suspension par Téhéran de ses activités d'enrichissement d'uranium, dont la communauté internationale soupçonne qu'elles alimentent un programme secret de fabrication de l'arme atomique.

Autre geste de la communauté internationale, et de taille celui-là, l'envoi à Genève d'un haut responsable américain : un revirement spectaculaire de la position des Etats-Unis, qui refusaient jusque là toute négociation avec Téhéran. Contrit, le numéro 3 du département d'Etat américain William Burns a immédiatement appelé Téhéran à faire enfin un choix "entre la coopération, qui apportera des bénéfices à tous, et la confrontation, qui ne peut conduire qu'à davantage d'isolement".

"J'espère obtenir une réponse dans un délai de deux semaines", a indiqué Javier Solana, fixant ainsi un nouveau rendez-vous aux émissaires de Téhéran. En cas d'échec des discussions et conformément à la "double approche" sanctions/dialogue suivie par les Six, les Iraniens s'exposeraient au risque de l'adoption de nouvelles sanctions à l'ONU.

Anne Jocteur Monrozier

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