Miss France : Geneviève de Fontenay tourne la page
La Dame au Chapeau tire sa révérence. Geneviève de Fontenay, 83 ans, a annoncé dans un entretien à paraître vendredi dans le magazine France Dimanche qu’elle "tournait la page", après avoir régné pendant près de soixante ans sur les concours de beauté et fondé celui des Miss France.
"La page des Miss est bel et bien tournée pour moi (...) Je crois que je ne me sens plus trop dans l'air du temps. Ou plutôt je ne me sens plus trop en accord avec ce qui me semble marcher aujourd'hui", confie l'ancienne présidente de la Société et du Comité Miss France, qui avait créé un concours dissident après sa rupture avec le groupe audiovisuel Endemol.
"Aucun regret"
"Tout ce que j'ai fait, je pense l'avoir bien fait, poursuit Geneviève de Fontenay dans les colonnes de France Dimanche . Quand je regarde en arrière, j'estime avoir eu une belle vie. Mais il est vrai qu'avec tout ce qui se passe en ce moment dans le monde, j'en venais à avoir un peu honte de faire ce genre de concours."
Geneviève de Fontenay évoque aussi "la difficulté de trouver de nouvelles candidates convenables pour le concours Miss Prestige national". "Le seul concours qui survivra, c'est celui de Miss France... Il faut se rendre à l'évidence, Endemol est trop fort. On ne peut pas lutter contre une si grosse artillerie."
Aristocrate gouailleuse
En 1957, la "Dame au chapeau", est élue "Miss Elégance". Cet ex-mannequin pour Balenciaga, avait croisé la route de Louis Poirot, dit de Fontenay, quatre ans plus tôt. Ils avaient fondé ensemble en 1954 le Comité et la Société Miss France, vendus en 2002 à Endemol. Elle en claquait la porte peu de temps après, estimant être en conflit éthique sur l'organisation de Miss France. Elle a soutenu un concours dissident, déclenchant une guerre judiciaire avec Endemol qui a pris fin en 2013.
Le public retiendra de sa silhouette d’aristocrate gouailleuse et ses incroyables chapeaux, son franc-parler, notamment dans sa lutte "contre le débraillé", ou ses prises de positions paradoxales en faveur de l'extrême gauche.
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