Liberté de la presse : la France épinglée par RSF
Ultra-médiatique, omniprésent, Nicolas Sarkozy a divisé les journalistes en 2007 : d'un côté, ceux qui sont "séduits" par le style du personnage et de l'autre, ceux qui s'inquiètent de ses amitiés avec les patrons de presse. En tous cas, pour RSF, les journalistes "se sont montrés hésitants sur l'attitude à tenir face au comportement du nouveau chef de l'Etat".
L'association de défense de la liberté de la presse insiste sur les "dommages" que les liens entre le président et les grands patrons de presse peuvent causer au pluralisme de l'information, citant notamment la non-publication par le Journal du Dimanche d'une information sur le "non vote" de Cécilia Sarkozy.
RSF dénonce également le comportement de la justice vis à vis des médias et le fait que "le secret des sources n'est pas suffisamment garanti en France". Le rapport évoque des affaires concernant Le Canard Enchaîné, des journalistes de France 3 ou le placement en garde à vue de notre confrère Guillaume Dasquié. L'association a fait des propositions à la ministre de la Justice Rachida Dati, visant au renforcement du secret des sources. Lors de ses voeux à la presse, le mois dernier, le président Sarkozy a promis de se pencher sur la question.
Reporters sans frontières distribue également quelques bons points et note que la liberté d'expression a été garantie par les tribunaux, notamment lorsque le directeur de Charlie Hebdo a été relaxé à la suite du procès intenté par la Grande Mosquée de Paris, l'Union des organisations islamiques de France et la Ligue islamique mondiale.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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