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Les restes du journaliste Guy-André Kieffer remis à un juge français

Il avait été enlevé en Côte d’Ivoire en avril 2004 alors qu’il enquêtait sur une affaire de malversation dans la filière cacao. Les restes du corps du journaliste français ont été remis à Abidjan au juge français Patrick Ramaël.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Thierry Gouegnon Reuters)

Pour la famille, il ne fait guère
de doutes qu’il s’agit bien des restes de Guy-André Kieffer. Les ossements ont
été retrouvés dans un terrain dont le propriétaire a assisté à l’inhumation du
corps à l’époque des faits, et l’homme affirme avoir reconnu le journaliste
français sur des photos parues dans la presse ivoirienne.

Les ossements ont été remis, dans
des sacs, au juge Patrick Ramaël, devant le camp militaire du 43e BIMa (Bataillon d'Infanterie de Marine),
en bordure de l’aéroport international d’Abidjan. Des expertises génétiques
devraient confirmer, dans quelques jours, l’identité.

Enquête sur l'entourage de Gbagbo

L’enquête se poursuit. La justice
suit la piste d’un crime à mobile politique qui impliquerait l’entourage
de l’ancien président Laurent Gbagbo, capturé le 11 avril 2011 à Abidjan.
Gbagbo est actuellement poursuivi devant la Cour pénal internationale pour "crimes contre l’humanité". Ces poursuites ne concernent
pas le dossier Kieffer.

L’entourage du journaliste affirme
qu’il enquêtait sur des malversations financières sur le marché du cacao, dont
la Côte d’Ivoire est le premier producteur.

L’épouse de Laurent Gbagbo et l’ancien ministre ivoirien de l’Economie
Paul-Antoine Bohoun Bouabré ont déjà été entendus dans le cadre de l’information
judiciaire ouverte à Paris pour "enlèvement
et séquestration". Un
ancien membre des services secrets ivoiriens, Jean-Tony Oulaï, a été mis en
examen en France.

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