Les réserves de Bruxelles sur le plan automobile français
Au premier rang des "préoccupations" exprimées par la Commission européenne, l’obligation faite aux constructeurs français – en contrepartie des 6 milliards d’euros de prêts préférentiels accordés par l’Etat – de maintenir leurs centres de production en France. Cette obligation pourrait en effet rendre "ces aides illégales", précise Jonathan Todd, un porte-parole de la Commission.
"Le marché unique est source de prospérité et d'emplois en Europe (…) S'il y a des mesures qui mettent en cause le marché unique, le risque serait que la récession empire et devienne une dépression comme on a vu dans les années 30", insiste Jonathan Todd.
Alors, Bruxelles a décidé de se faire préciser par Paris les modalités de ce plan d’aide accordé à Renault et PSA Peugeot Citroën. La Commission a écrit aux autorités françaises, avec la ferme intention de regarder les choses "de très près" et "en urgence" .
Selon les détails du plan dévoilé hier par Nicolas Sarkozy, l’Etat s’apprête à débloquer 7,8 milliards d’euros pour le secteur automobile tricolore. Dont des prêts à taux réduits (6% sur cinq ans) de 3 milliards à chacun des deux constructeurs Renault et PSA Peugeot Citroën, à condition qu’ils maintiennent leurs usines en France (lire notre article ci-dessous).
Cette condition a été très critiquée par certains pays comme la République tchèque – qui préside l’Union européenne, la Slovaquie, la Suède et l’Allemagne qui accusent Paris de protectionnisme.
Gilles Halais avec agences
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