Les e-mails exclus du champ de l'Hadopi
Les courriels seront exclus du champ d'investigation de Hadopi et de la justice pour les téléchargements illégauxLes courriels seront exclus du champ d'investigation de Hadopi et de la justice pour les téléchargements illégaux
Ainsi en a décidé la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale, qui a adopté un amendement en ce sens au nouveau texte sur le piratage internet, dit loi Hadopi 2.
Cet amendement du rapporteur du texte, le député UMP Franck Riester, exclut la surveillance des e-mails pour vérifier si un téléchargement illégal a été effectué.
Le gouvernement a présenté ce nouveau texte après la censure par le Conseil constitutionnel, le 10 juin. Les "sages" du Conseil ont estimé que seules les instances judiciaires, non une simple autorité administrative, pouvaient couper l'abonnement d'un internaute coupable de piratage.
Le nouveau projet de loi vise à compléter le texte censuré en permettant à la Haute autorité pour la diffusion et la protection des droits sur internet de saisir la justice après avoir établi les infractions.
Surveillance des "communications électroniques"
Le texte adopté par le Sénat, vivement critiqué par l'opposition, ne fait pas l'unanimité au sein de la majorité.
Le texte sénatorial a réintroduit l'autorisation pour les agents de l'Hadopi de constater les infractions sur les réseaux de téléchargement illégal ou "dans les communications électroniques", c'est-à-dire les courriels.
L'amendement de Franck Riester supprime cette disposition et devrait mettre un terme à la polémique qui enflait.
Cinq amendements adoptés
La commission des Affaires culturelles a adopté cinq amendements. Leur vote en séance publique, repoussera de quelques jours l'adoption définitive du projet de loi.
Faute d'un vote conforme par l'Assemblée, une commission mixte paritaire Assemblée-Sénat sera immédiatement convoquée afin de mettre au point un texte commun qui sera soumis ensuite au vote des deux assemblées pour son adoption définitive.
Le vote définitif devrait avoir lieu au plus tard le 24 juillet, dernier jour de la session extraordinaire du Parlement.
Le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, a souhaité mercredi que le texte "soit adopté dans les meilleurs délais possibles", notant que "ça fait pratiquement un an que nous sommes sur ce texte".
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