Les dirigeants européens tentent de rassurer les marchés
Objectif : union politique, discipline budgétaire et infusion d'un esprit “zen” sur les place financières, portées à ébullition par la crise grecque et ses risques de contagion. La tâche des dirigeants de 16 pays de la zone euro réunis ce vendredi à Bruxelles avec le gouverneur de la banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, n'a rien d'une sinécure.
La partie la plus facile du marathon a été bouclée avant minuit : le plan d'aide à la Grèce a été entériné, avec l'activation du paquet de 110 milliards d'euros de prêts à la Grèce sur trois ans, 80 milliards pour l'eurozone et 30 du FMI, selon une source diplomatique. Cette approbation était acquise et s'est faite sans difficulté majeure, malgré la mauvaise humeur de la chancelière allemande, Angela Merkel, qui reflète l'opinion de son pays.
Mais le gros des discussions porte sur un point qui fait moins l'unanimité. Il s'agit tout d'abord de “renforcer la discipline budgétaire” . Mais les détails de cette politique n'ont pas été fixés, et nombre d'acteurs financiers craignent qu'une telle politique ne contracte la croissance . Les dirigeants discutaient également de la mise en place d'un Fonds de soutien face à la crise pour aide les pays menacés, qui pourrait être alimenté par la Commission européenne - à hauteur de 70 milliards d'euros - et la Banque centrale européenne, selon des sources diplomatiques.
Les dirigeants tentent également de rassurer les marchés financiers, rendus très fébriles par la peur de voir un scénario à la grecque toucher d'autres pays de la zone euro, déstabiliser le monnaie, et faire replonger tout l'ensemble dans la récession. La journées de vendredi sur les places européennes et américaines a montré que les risques de krach boursier ne sont pas à écarter.
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