Le télescope géant Hubble va rempiler pour cinq ans
Au cours des 11 jours de la mission, les sept astronautes – dont une femme – devront effectuer cinq sorties dans l’espace de 6 à 7 heures chacune, afin de procéder à de multiples tâches sur le télescope géant Hubble. Certaines nécessitent des techniques chirurgicales inédites dans l’espace.
Il s’agit notamment d’aller remplacer des cartes électroniques, mais aussi les six gyroscopes d’Hubble (système de stabilisation, ndlr), ses batteries, sa protection thermique et son système informatique de secours. Une véritable remise à neuf du télescope de l’espace, qui vise également à doper sa puissance en installant un spectromètre des origines des rayonnements cosmiques, et une caméra à champ large.
Une fois ces gestes de haute technicité spatiale effectués, la puissance d’observation et de découverte d’Hubble sera multipliée par 70, et permettra de remonter jusqu’à 600 ou 500 millions d’années du Big Bang, qui a marqué la naissance de l’univers il y a 13,7 milliards d’années. Au final, quelques secrets pourraient être levés sur les origines de l'univers.
Endeavour, navette-ambulance
Mais la mission s’annonce plus délicate qu’un vol de navette vers la Station spatiale internationale (ISS), à cause notamment des risques d’impact de micro-météorite ou de débris orbital, explique-t-on à la Nasa. L’ISS évolue en effet en orbite basse à 350 km d’altitude, tandis qu’Hubble se situe près de deux fois plus haut, à 563 km de la Terre, où ce type de collision est beaucoup plus fréquent.
Aussi, l’agence spatiale américaine a-t-elle placé une autre navette, Endeavour, en alerte sur le pas de tir du Centre Kennedy, pour pouvoir lancer rapidement une éventuelle opération de secours. Même s’il faut au minimum 48 heures pour faire décoller une navette, c’est, en cas de coup dur, la seule solution pour aller récupérer l’équipage car l’ISS est hors de portée.
Mis en service en 1990, Hubble voyait flou à ses débuts en raison d’un problème sur le miroir principal. En 1993, une première réparation – l’installation de lentilles de correction – a permis de rendre ce télescope géant opérationnel. D’autres opérations de maintenance ont ensuite été effectuées en 1997, 1999 et 2002. Celle qui sera menée au cours de la prochaine mission permettre de prolonger de cinq ans l’utilisation du premier télescope de l’espace qui a représenté un investissement de quelque 10 milliards de dollars.
Gilles Halais, avec agences
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