Le rédacteur en chef du "Télégramme" dénonce une "pression inédite" sur les journalistes de son équipe

"En moins d'un an, cinq journalistes ont été convoqués et entendus par la police ou la gendarmerie dans le cadre de leurs fonctions", a déploré mercredi Samuel Petit.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Un homme lit le quotidien "Le Télégramme", à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), le 29 janvier 2020 (photo d'illustration). (LIONEL LE SAUX / MAXPPP)

"La séquence est inédite." Samuel Petit, rédacteur en chef du Télégramme, dénonce "une pression" qui "n'a jamais été aussi forte" sur ses journalistes, alors que cinq d'entre eux ont été convoqués pour des auditions ces derniers mois, a-t-il partagé sur son compte X mercredi 24 avril, quelques heures avant la publication de son édito jeudi dans le quotidien breton.

"En moins d'un an, cinq journalistes du Télégramme ont été convoqués et entendus par la police ou la gendarmerie dans le cadre de leurs fonctions", déplore Samuel Petit, qui y voit "une forme de défiance à l'égard du travail de journalistes professionnels". Il revient tour à tour sur trois épisodes, respectivement survenus en mai 2023 pour l'un et avril 2024 pour les deux autres.

"Plus que jamais, le droit à l'information est essentiel"

Surtout, il s'alarme du fait que "cette série malencontreuse de convocations et auditions ne vise malheureusement pas que Le Télégramme". Il fait état d'un "contexte bien identifié" dans lequel il attribue la "pression" à plusieurs facteurs. Il pointe entre autres les "difficultés croissantes d'accès aux sources policières, de gendarmerie et judiciaires", le "corsetage de la communication dans certains parquets" et la "volonté des ministères régaliens de maîtriser depuis Paris l'information sur les troubles à l'ordre public".

Samuel Petit estime ainsi que "plus que jamais", le droit à l'information est "essentiel". Enfin, il souligne que la mission d'information "relève des médias et des journalistes professionnels dont les rôles sont établis et reconnus", après avoir rappelé que le métier de journaliste "n'est pas de relayer une communication maîtrisée des pouvoirs publics, mais d'informer les citoyens".

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