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Le personnel de Libération vote le départ de sa direction

La motion de défiance a été votée par près de 90% du personnel, après la présentation par la direction d'un plan de rigueur qui prévoit notamment une baisse des salaires (de 10%) et des départs à la retraite. Le journal a vu ses ventes chuter, et se cherche un nouvel actionnaire.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Charles Platiau Reuters)

Libération va mal. Ses ventes au numéro ont plongé de presque 30% cette année. Plus grave, après trois années à l'équilibre, le journal devrait perdre cette année plus d'un million d'euros. Fort de ce constat, Nicolas Demorand et Philippe Nicolas, les co-présidents du directoire, ont présenté un plan de rigueur.

Pas un plan social, non. Parce que la direction "donne la priorité au maintien de l'emploi" . Mais un plan de réduction des coûts, qui englobe une baisse "temporaire" des salaires (environ 10%), ainsi que des départs volontaires à la retraite et des passages à temps partiel. Le plan prévoit d'économiser ainsi 4 millions d'euros - dont la moitié sur la masse salariale.

A la recherche d'un nouvel actionnaire

Tollé chez le personnel. Les syndicats, le Société civile des personnels de Libération et le Comité d'entreprise ont appelé à la grève générale, qui a réuni les trois-quarts des salariés. Et 89,9% des présents ont voté en faveur d'une motion de défiance, qui réclame le départ de Nicolas Demorand et Philippe Nicolas. 

Pour tenter de désamorcer la contestation, la direction a prévu une réunion d'information mercredi midi. Les actionnaires (les hommes d'affaires Bruno Ledoux, Edouard de Rothschild et le groupe italien Ersel) la soutiennent encore - mais ils refusent de remettre de l'argent au pot, et les italiens veulent partir.

Ce qui signifie que le journal se cherche désormais "un nouvel actionnaire de référence, de long terme, avec une vision stratégique, dans les mois qui viennent" , selon les mots de Nicolas Demorand.

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