Le patron de Bygmalion mis en examen pour "recel de favoritisme"
L'affaire porte sur des missions de communication confiées à Bygmalion par France Télévisions juste après le départ en congé sabbatique de Bastien Millot. Le fondateur de Bymalion était directeur général délégué en charge de la stratégie du groupe de télévision public.
Depuis juin 2013, une information judiciaire, confiée au juge Renaud Van Ruymbeke, est ouverte depuis juin 2013 sur des soupçons de "favoritisme et prise illégale d'intérêts". Dans le cadre de cette enquête, Bastien Millot a été mis en examen pour recel de favoritisme le 11 avril et celle de sa société, en tant que personne morale, est intervenue ce mardi.
"Dans le strict respect du droit "
Contacté par l'Agence France Presse, Bastien Millot réfute "catégoriquement ses accusations" . "Toutes les prestations que j'ai effectuées pour France Télévisions l'ont été dans le strict respect du droit. Et le délit de favoritisme n'a pas d'application au sein de l'entreprise France Télévisions ", a-t-il assuré, l'entreprise n'étant pas selon lui soumise aux règles classiques des marchés publics.
Selon lui, les prestations facturées par Bygmalion au groupe audiovisuel, pour "des missions de communication ", s'élevaient à 200.000 euros en 2008 et 400.000 euros en 2009 puis en 2010.
Au coeur d'une autre affaire
Bygmalion, société que Bastien Millot a dirigée jusqu'à fin 2013, est au centre d'une autre affaire de surfacturation présumée de prestations pour l'UMP lors de la dernière campagne présidentielle, qui fait l'objet d'une enquête préliminaire du parquet de Paris. Bastien Millot est un proche de Jean-François Copé.
L'actuel président de l'UMP a qualifié de "pur mensonge " les informations publiées par le journal Le Point selon lesquelles il aurait favorisé Bygmalion dans cette affaire.
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