Le maire PS d'Angoulême, Philippe Lavaud, a comparé jeudi les jeunes UMP aux "jeunesses hitlériennes"
Il a eu ces propos après la découverte de photos privées de lui sur le réseau social Facebook assorties d'insultes.
Le maire d'Angoulême, et vice-président du Conseil régional de Poitou-Charentes dénonce "des méthodes de voyousen col blanc et une certaine jeunesse dorée de l'UMP", dans un entretien à La Charente Libre publié jeudi.
Lors d'une conférence de presse, il a annoncé son intention de porter plainte "pour atteinte à la vie privée et diffamation".
Dans le même temps, Benjamin Lancar, président des jeunes militants de l'UMP, a exigé des "excuses publiques" et demandé au PS d'exclure le maire d'Angoulême, en expliquant à son tour qu'il examinait "les suites judiciaires à donner à cette affaire".
"Trop c'est trop ! Après les dérapages de Georges Frêche (...) c'est maintenant un affidé de Mme Royal en Poitou-Charentes qui prend le relais!", s'est indigné le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé, condamnant l'"amalgame abject" du vice-président du conseil régional de Poitou-Charentes présidé par Mme Royal.
La page Facebook d'où tout est parti
M. Lavaud s'est insurgé contre la diffusion d'une dizaine de photos personnelles, présentées sous la forme d'un diaporama d'une page Facebook intitulée "Lavaud, les Angoumoisins ne veulent plus de toi".
Elles sont accompagnées d'insultes à l'encontre de l'élu et de critiques virulentes sur sa gestion de la ville, qualifiées de "calomnies" par l'élu socialiste.
Il a par ailleurs démenti de supposées rencontres avec l'ancien maire PS d'Angoulême, Jean-Michel Boucheron, dont fait état le groupe de discussion, et s'est radicalement démarqué de l'ex-élu condamné à de la prison ferme pour détournements de fonds.
Le groupe de ses détracteurs sur Facebook , présenté sous l'emblème de la rose et du poing du PS à l'envers, affichait jeudi 120 membres, dont son "créateur" un certain Faust Federel, qui se défend d'appartenir à "quelque parti politique que ce soit" mais revendique de "dire non au socialisme, encore plus à Angoulême".
L'UMP nie toute implication
L'UMP a condamné l'utilisation de ces photos. "On peut ne pas être d'accord avec le maire d'Angoulême, mais on ne peut pas cautionner ce genre d'actions", a déclaré à l'AFP Xavier Bonnefont secrétaire départemental des Jeunes populaires.
"Dès que les photos privées sont apparues, il y a quelques jours, nous avons demandé aux membres de l'UMP de quitter ce groupe", a ajouté cet élu municipal de l'opposition.
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