Le G20 plaide pour une "réforme profonde" du système
Un peu plus, et il ne se serait agi que d'un sommet de bonnes intentions.
_ Réunis pour un exercice - par définition délicat - consistant à répondre ensemble à la crise financière, les pays du G20 ont cependant réussi à parler d'une seule voix. En tous cas pour les déclarations les plus "fortes".
Ainsi, au fil de la journée, tombaient d'abord des déclarations assez convenues, ou peu contraignantes, évoquant une "convergence de vues", ou la nécessité de réformes.
Plus précisément, un communiqué indiquait que les participants souhaitaient "tirer les leçons de la crise actuelle et de prendre toutes les mesures nécessaires pour restaurer
la confiance des marchés et la stabilité; et minimiser le risque
d'une nouvelle crise".
Mais au-delà de l'unité affichée, et des messages positifs, ce sont une nouvelle fois les coulisses de l'événement qui en disaient davantage.
Pendant ces deux jours de sommet, on a pu remarquer que les pays dits "émergents" voulaient se faire entendre, et ils auront réussi.
_ La crise ayant, entre autres, apporté la preuve qu'un libéralisme "à l'ancienne" n'empêchait pas les économies de vaciller.
Suivant notamment les souhaits de pays comme le Brésil, le G20 a ainsi affirmé que "Les économies émergentes et en développement doivent avoir une plus grande voix et représentation dans ces institutions".
Mais cette réunion se voulant préparatoire au sommet des
chefs d'Etat et de gouvernement du G20 le 15 novembre à Washington, il faudra toutefois attendre cette date pour qu'interviennent des mesures concrètes et des propositions destinées à jeter les bases d'une réforme du système financier
international afin d'empêcher les crises à répétition.
Matteu Maestracci avec agences
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